Disney (- 3,20% à 25,98 dollars) affiche l'une des plus fortes baisses du Dow Jones après avoir annoncé l'acquisition de Marvel (+25,41% à 48,47 dollars) pour 4 milliards de dollars. Ce groupe est propriétaire de super héros de comics comme Spider-Man ou X-Men qui, après avoir connu une vie sur le papier, déferlent désormais sur les écrans du monde entier, réalisant au passage d'importants succès au box-office. Ils vont désormais remplir les coffres du propriétaire de Mickey Mouse qui pourra également les inclure dans ses parcs à thème et exploiter leurs produits dérivés.
Concrètement, chaque actionnaire de Marvel recevra 30 dollars en numéraire plus 0,745 action Disney par action. Sur la base du cours de clôture du vendredi 28 août, cette transaction valorise Marvel à 50 dollars par action, soit quatre milliards de dollars. Disney offre ainsi une prime de près de 30%. La partie actions devrait représenter environ 40% de la transaction.
« Nous pensons que l'addition de Marvel au portefeuille unique de marques de Disney offrira des opportunités considérables de croissance à long terme et de création de valeur », s'est félicité Robert Iger, directeur général de Disney. Dans son communiqué, Disney précise que Marvel possède plus de 5000 personnages.
Lors de la conférence téléphonique avec les analystes, le directeur financier, Tom Staggs a indiqué que les accords actuellement en place entre Marvel et les studios concurrents de Disney
Lors de la conférence téléphonique avec les analystes, le directeur financier, Tom Staggs a cependant indiqué que les accords actuellement en place entre Marvel et les studios de cinéma concurrents de Disney resteront en place jusqu'à ce qu'ils arrivent à échéance. Marvel est ainsi lié à Sony Pictures Entertainment pour Spider-Man et Twentieth Century Fox pour les « X-Men ». Tom Staggs a précisé que Disney porterait à l'écran des super héros moins célèbres.
(C.J)
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Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais « The Financial Times » combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. « Le Monde » et « Les Echos » pratiquent également ce type de politique. Quant au «Figaro », il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de « Femme actuelle » et de « Elle ».