Wendel enregistre l'une des plus fortes baisses du marché srd dans le milieu de la matinée, avec une chute de 6,63% à 33,07 euros. Les investisseurs sanctionnent le titre après l'annonce d'une perte de 959 millions d'euros au titre du premier semestre. Ce chiffre se compare à un résultat net bénéficiaire de 313,3 millions d'euros au premier semestre 2008. Ce plongeon dans le rouge s'explique par les lourdes dépréciations d'actifs et pertes de dilution liées à sa participation de 17,7% dans Saint-Gobain.
La société d'investissement a ainsi enregistré une dépréciation d'actifs de 705 millions d'euros sur sa part dans Saint-Gobain et des pertes de dilution d'un montant de 741 millions d'euros, engendrées par les augmentations de capital de Saint-Gobain sur le semestre.
«Comme annoncé le 29 juillet dernier, les résultats du premier semestre 2009 traduisent les effets de la crise économique sur l'ensemble des entreprises du groupe et de la prise en compte de la diminution importante de la valeur comptable des titres Saint-Gobain dans le bilan de Wendel ainsi que l'effet des dilutions liées aux augmentations de capital de Saint-Gobain», a commenté le groupe.
La trésorerie du groupe a de son côté progressé à 2,55 milliards d'euros à la fin du mois de juin contre 2,31 milliards à la même période l'an passé.
Côté perspectives, Frédéric Lemoine, le président du directoire, a par ailleurs déclaré tabler sur une perte sur l'ensemble de l'année après la publication des résultats semestriels.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Issue de la fusion entre CGIP et Marine Wendel, Wendel Investissement est une société d'investissement d'origine familiale qui privilégie les investissements supérieurs à 100 millions d'euros dans des sociétés non cotées, et accompagne leur développement à moyen/long terme, afin d'en faire des leaders de niveau mondial. Wendel Investissement, en tant qu'actionnaire principal, participe à l'élaboration de la stratégie de ces sociétés et contribue à sa mise en oeuvre.
Le groupe est ainsi présent au capital de Bureau Veritas, Orange-Nassau, et Materis depuis mai 2006. Le groupe détient également des participations dans des groupes cotés comme Stallergènes et Valeo. Wendel Investissement a fait l'acquisition du groupe d'édition Editis le 30 septembre 2004. La société d'investissement a élargi depuis 2006 sa politique d'acquisition à l'international en rachetant le leader américain des connecteurs de haute performance Deutsch et les sociétés néerlandaises Stahl et AVR.
Dernièrement, Wendel a franchi le seuil de 15% des droits de vote de Saint-Gobain et détient désormais 15,76% du capital et 15,02% des droits de vote de la société.
Les points forts de la valeur
- Par rapport à CGIP/Marine Wendel, Wendel Investissement bénéficie d'une structure simplifiée et d'une équipe rajeunie, regroupée autour du président du directoire, Jean-Bernard Lafonta.
- L'influence du Président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière est considérée comme un atout pour le groupe.
- En termes de dividende, le titre offre un rendement confortable. Au cours des cinq dernières années, la progression de l'actif Net Réévalué, y compris les dividendes versés pendant la période, s'établit à 20% par an. L'objectif fixé lors de la création de Wendel qui était de 15% par an en moyenne est donc dépassé.
Les points faibles de la valeur
- Les deux premières participations de Wendel (Legrand et Bureau Veritas) représentent de l'ordre des deux tiers de ses actifs ce qui est une source de risque, atténuée toutefois par la diversification géographique et sectorielle de ces deux actifs.
- Certains actifs du groupe, notamment Saint-Gobain, ont subi une forte baisse de leur valeur qui pénalise le holding.
Comment suivre la valeur
- La performance boursière du titre dépend de la valorisation des sociétés dans lesquelles Wendel Investissement détient des participations.