L'action Intesa Sanpaolo progresse de 4,27% à 3,11 euros, dopée par une performance bien meilleure que prévu au deuxième trimestre. Sur cette période, la plus importante banque de détail en Italie a réalisé un bénéfice net de 513 millions d'euros contre 1,358 milliard d'euros, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters ont été positivement surpris : ils visaient en moyenne 419 millions d'euros. Intesa Sanpaolo a enregistré des provisions et des dépréciations pour un montant total de 1,216 milliard d'euros contre 449 millions un an plus tôt.
Le produit net bancaire a reculé d'un peu moins de 4% à 4,731 milliards d'euros.
Concernant sa solidité financière, Intesa Sanpaolo revendiquait un ratio Tier 1 de 7,7% au 30 juin. Grâce au plan de soutien du gouvernement italien aux banques, le groupe prévoit de l'augmenter de 1% à 1,5%.
« A la lumière de la performance de la première partie de l'année, il est raisonnable de confirmer les anticipations d'un bénéfice net consolidé pas beaucoup plus faible que celui enregistré en 2009 », a indiqué la banque dans son communiqué.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.