Telekom Austria (+ 4,21% à 11,15 euros) échappe à l'accès de faiblesse des marchés européens après la publication de ses résultats du premier semestre. L'opérateur télécoms a vu son bénéfice net reculé de 25,8% à 167,60 millions d'euros, pénalisé par son exposition aux pays d'Europe de l'Est, une zone géographique particulièrement touchée par la crise. Il a principalement mis en cause la faiblesse de l'activité réalisée avec les entreprises. L'EBITDA a, lui, baissé de 5,2% à 904,80 millions d'euros pour des ventes en repli de 5,8% à 2,39 milliards de dollars.
A l'image des autres opérateurs européens qui ont publié avant lui, Telekom Austria a maintenu ses objectifs 2009. Il continue de tabler sur un chiffre d'affaires légèrement inférieur à la prévision initiale de 5,1 milliards d'euros qu'il avait amendée en mai. L'EBITDA devrait s'élever à 1,9 milliard d'euros et le free cash flow opérationnel à 1,1 milliard d'euros.
Si Telekom Austria a confirmé qu'il verserait 65% de ce montant sous la forme de dividende, soit au moins 0,75 euro par action, il a en revanche repoussé à 2010 un possible programme de rachat d'actions. Le groupe a conditionné de tels rachats à une normalisation de son activité. Si cette OPTION était retenue, l'opérateur y affecterait le tiers du solde du free cash flow opérationnel après versement du dividende.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'Internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.