L'emploi "sonnera le vent de la reprise" économique, a estimé lundi sur France Inter la ministre de l'Economie Christine Lagarde, jugeant prématuré de tirer le bilan du contrat de transition professionnelle (CTP), "en place depuis moins d'un an de manière généralisée".
"C'est l'emploi qui sonnera le vent de la reprise (...) Même lorsque l'économie aura repris de manière durable, on aura un délai avant que l'économie commence à recréer des emplois", a-t-elle dit.
"Je sais très bien qu'on aura encore des trimestres difficiles sur le plan social et c'est bien pour ça qu'on doit soutenir les contrats de transition professionnelle, les conventions de reclassement personnalisé, soutenir l'emploi des jeunes, pousser sur l'apprentissage", a-t-elle affirmé.
Interrogée sur un éventuel "échec" des CTP, elle a répondu: "Je n'en tirerais pas un bilan si tôt car ils sont en place depuis moins d'un an de manière généralisée. On s'est vraiment battu avec (le secrétaire d'Etat à l'Emploi) Laurent Wauquiez pour en élargir le champ parce qu'il y en avait sept au début à titre expérimental, on en a 25 en place maintenant, on en aura 40".
5.400 personnes bénéficiaient fin juin d'un CTP, dispositif de reclassement de salariés victimes d'un licenciement économique dans une entreprise de moins de 1.000 employés.
Interrogée sur le conflit né du projet de fermeture de l'entreprise Molex à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), Mme Lagarde en a tiré "deux enseignements: le premier c'est qu'il ne faut jamais interrompre le dialogue social".
"Deuxième enseignement: il faut absolument essayer de maintenir l'activité des salariés. Alors je dis activité à dessein parce qu'il y a des cas dans lesquels on ne peut pas maintenir l'emploi. L'emploi, l'investissement étranger en France, il est décidé par les investisseurs", a-t-elle ajouté.
"Maintenir l'activité ça veut dire (...) maintenir l'emploi, chaque fois que c'est possible". Cependant, "si on n'arrive pas à trouver le maintien de l'emploi par la reprise de l'établissement, il faut trouver une activité. Ca veut dire une formation professionnelle, une formation qualifiante qui permette de rebondir et de retrouver de l'activité", selon la ministre.