Royal Bank of Scotland abandonne 10,85% à 47,65 pence à la bourse de Londres après la publication de résultats décevants. La banque britannique a dévoilé une perte de 1,4 milliard de livres sterling (1,2 milliard d'euros) au titre du premier semestre. L'an dernier, RBS avait enregistré une perte de 827 millions de livres. Une surprise pour les marchés, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,1 milliard de livres selon le consensus de Bloomberg. Les investisseurs sont par ailleurs déçus par les prévisions plus que pessimistes de la direction.
Les mauvais résultats dévoilés par la banque s'expliquent par le fait que l'établissement britannique a d- passer des charges de 7,52 milliards de livres en raison de créances douteuses.
Stephen Hester, le ceo du groupe, a prédit que les performances du groupe sur les deux prochaines années devraient être médiocres en raison de la sévère dégradation économique de 2008 et de 2009. Les dépréciations devraient rester à des niveaux élevés, a précisé la direction.
La banque a néanmoins souligné qu'elle comptait poursuivre son redressement, et a annoncé la nomination d'un nouveau directeur financier. RBS s'est par ailleurs fixé une série d'objectifs pour l'HORIZON 2013. L'établissement vise notamment une rentabilité des fonds propres d'au moins 15%.
L'établissement, qui a récemment fait preuve d'un plan de sauvetage lancé par le gouvernement britannique, est désormais détenu à 70% par l'Etat.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.