Cisco (- 0,32% à 22,10 dollars) limite ses pertes au sein de l'indice Dow Jones. Les investisseurs hésitent sur les leçons à tirer de la publication des résultats trimestriels du spécialiste des routeurs, ces équipements qui organisent le trafic des réseaux informatiques. D'un côté, la firme américaine a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes et constaté certains signes positifs, en particulier au niveau des commandes. De l'autre, elle se refuse à déclarer que le point bas de l'activité a été atteint.
Au quatrième trimestre, clos fin juillet, Cisco a vu son bénéfice net fondre de 46,3% à 1,1 milliard de dollars, soit 19 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 31 cents, soit 2 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes. Le chiffre d'affaires a atteint 8,5 milliards de dollars, en recul de 17,6%.
Commentant cette publication, le PDG du groupe, John Chambers, a déclaré avoir constaté « certains signes positifs ce trimestre au niveau de l'économie et de l'activité du groupe, en particulier en comparant la tendance des commandes d'un trimestre à l'autre». Selon lui, si cette tendance persiste au cours des deux prochains trimestres, il sera alors possible de dire à posteriori que le point bas de l'activité a été touché au quatrième trimestre.
Sur le trimestre en cours, le spécialiste des équipements de réseau anticipe un recul de ses ventes compris entre 15% et 17% sur un an ou en hausse de 1% à 3% par rapport au dernier trimestre. Elles devraient donc se situer entre 8,62 et 8,79 milliards de dollars, à comparer avec un consensus de 8,59 milliards de dollars.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Selon le cabinet d'études Gartner, les ventes de téléphones mobiles dans le monde ont chuté de 9,4% au premier trimestre. Le secteur est touché par une baisse de la demande suite à la crise économique. A cela s'ajoute un déstockage massif de la part des revendeurs, qui résulte des méventes de 2008. Côté fabricants, le niveau des stocks a chuté de 25 millions d'unités au premier trimestre. Gartner estime que ce mouvement devrait continuer sur la période d'avril à juin. Par contre les téléphones dits « intelligents » (ou « smart-phones ») s'en sortent bien. Leurs ventes ont bondi de 12,7% au premier trimestre. En France, la situation est similaire : sur les quatre premiers mois de 2009, les ventes de mobiles classiques ont reculé de 6%, mais celles des «smart-phones» se sont renchéries de 113%, selon l'institut GfK. Cette tendance a permis au marché global de se maintenir par rapport aux quatre premiers mois de 2008. Les mobiles à écran tactile représentent aujourd'hui le quart des ventes en France alors qu'ils sont arrivés très récemment sur le marché. Pour faire face à cet engouement, les fabricants misent sur ce créneau. Pionnier dans ce domaine, LG Electronics a introduit la fonction tactile sur des mobiles de milieu de gamme. Son compatriote Samsung s'apprête à lancer trois nouveaux modèles tactiles.