Le titre Lloyds flambe de 12,47% à 94,77 pence à la bourse de Londres après la publication de ses résultats trimestriels, marqués par une perte importante, mais plus faible que prévu. La banque britannique a ainsi dévoilé une perte de 3,96 milliards de livres (4,7 milliards d'euros) sur les six premiers mois de l'année. Les analystes attendaient de leur côté un chiffre beaucoup plus important, de l'ordre de 5,24 milliards. En 2008, l'établissement avait perdu 2,8 milliards de livres sur la même période.
Les chiffres présentés par Lloyds s'expliquent par l'explosion des créances douteuses suite au rachat de HBOS.
Les dépréciations d'actifs ont atteint 13,4 milliards de livres, soit un chiffre plus que quintuplé par rapport aux 2,5 milliards que le groupe avait connu l'année dernière.
Côté perspectives, Lloyds table sur une reprise de l'économie à partir de 2010. Le groupe bancaire attend une perte nette pour l'ensemble de l'exercice 2009, mais pense néanmoins que ses performances devraient s'améliorer au deuxième semestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.