Ericsson perd 4,39% à 74,10 couronnes suédoises alors que les investisseurs s'inquiètent des perspectives du coeur d'activité du groupe : les infrastructures pour la téléphonie mobile. « Les effets du climat économique mondial sur le marché des infrastructures pour la téléphonie mobile sont désormais plus notables, en particulier sur les marchés dont les devises sont sous pression et l'ENVIRONNEMENT du crédit du dur », a ainsi déclaré Carl-Henric Svanberg, P-DG de l'équipementier télécoms suédois. Celui-ci a pourtant affiché des marges légèrement supérieures aux attentes au deuxième trimestre.
Sur cette période, le résultat net d'Ericsson a atteint 800 millions de couronnes suédoises (75 millions d'euros), en repli de 61%, et son résultat opérationnel, hors coûts de restructuration et coentreprises, 6,9 milliards, en hausse de 49%. En moyenne, les analystes interrogés par Reuters visaient un résultat opérationnel de 6 milliards. Autre source de satisfaction pour les investisseurs, l'équipementier télécoms suédois a affiché une marge brute en baisse de 0,7 point à 36,3%, mais supérieure au consensus de 35,7%.
En revanche, le niveau d'activité a légèrement déçu. Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 52,1 milliards, contre un consensus de 52,9 milliards. Il a reculé de 3% en données comparables.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Selon le cabinet d'études Gartner, les ventes de téléphones mobiles dans le monde ont chuté de 9,4% au premier trimestre. Le secteur est touché par une baisse de la demande suite à la crise économique. A cela s'ajoute un déstockage massif de la part des revendeurs, qui résulte des méventes de 2008. Côté fabricants, le niveau des stocks a chuté de 25 millions d'unités au premier trimestre. Gartner estime que ce mouvement devrait continuer sur la période d'avril à juin. Par contre les téléphones dits « intelligents » (ou « smart-phones ») s'en sortent bien. Leurs ventes ont bondi de 12,7% au premier trimestre. En France, la situation est similaire : sur les quatre premiers mois de 2009, les ventes de mobiles classiques ont reculé de 6%, mais celles des «smart-phones» se sont renchéries de 113%, selon l'institut GfK. Cette tendance a permis au marché global de se maintenir par rapport aux quatre premiers mois de 2008. Les mobiles à écran tactile représentent aujourd'hui le quart des ventes en France alors qu'ils sont arrivés très récemment sur le marché. Pour faire face à cet engouement, les fabricants misent sur ce créneau. Pionnier dans ce domaine, LG Electronics a introduit la fonction tactile sur des mobiles de milieu de gamme. Son compatriote Samsung s'apprête à lancer trois nouveaux modèles tactiles.