La société de services pétroliers Halliburton progresse de 1,78% à 21,76 dollars à la Bourse de New York, soutenue par la publication de résultats trimestriels moins mauvais qu'attendu. Le numéro deux mondial du secteur a bénéficié du rebond des matières premières, des effets positifs de ses réductions de coûts et de la stabilisation des marchés financiers, qui a permis à ses clients de maintenir la viabilité économique de leurs projets. Pour autant, si le groupe affiche sa confiance sur le long terme, il ne croit pas en une reprise de ses activités cette année.
"La faiblesse de la demande mondiale et la volatilité sur les marchés de matières premières continuent de peser sur le secteur des services pétroliers", a déclaré le PDG Dave Lesar.
"Nous continuons de souffrir en Amérique du Nord d'un ralentissement considérable de NOS activités de forage, qui conduisent à une aggravation des surcapacités (de nos installations)", a-t-il ajouté.
"Etant donné la faiblesse persistante de la demande de gaz naturel (...), nous croyons qu'il est peu probable d'assister à une remontée des prix du gaz naturel, et par conséquent, à une reprise des activités de forage d'ici à la fin de l'année", a précisé le dirigeant.
Halliburton a fait état d'une chute de 48% de ses bénéfices au deuxième trimestre en raison de la faiblesse de l'activité d'exploration-production, particulièrement en Amérique du Nord. Le bénéfice net s'est établi à 262 millions de dollars, ou 29 cents par action, contre 55 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 22% à 3,5 milliards de dollars.
Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 30 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 27 cents et un chiffre d'affaires de 3,43 milliards de dollars.
"En glissement annuel, la baisse est substantielle, mais le marché attendait pire", a commenté Tudor, Pickering, Holt & Co, une société d'investissement basée au Texas citée par Bloomberg. A l'image d'autres bureaux d'études (RBC Capital Market, Argus Research), cette dernière a confirmé son opinion d'Achat sur la valeur.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole. Elle estime désormais que cette demande devrait reculer de 2,9% cette année, contre une précédente estimation de 3%. Cette révision signifierait que le pire de la récession est passé. Le recul de la demande de pétrole est lié à une consommation en baisse dans les pays développés et à un retournement de tendance dans certains pays émergents, en particulier la Chine. Suite au ralentissement des exportations, l'AIE considère que la demande chinoise de pétrole pourrait fléchir de près de 1% en 2009, après une croissance de 4% en 2008. L'AIE évalue à plus de 26000 milliards de dollars les investissements à réaliser au cours des deux prochaines décennies pour maintenir l'offre. Or la volatilité importante du cours du pétrole empêche les compagnies d'avoir une visibilité suffisante pour investir. Selon ExxonMobil, une variation de 1 dollar du prix moyen du pétrole a un impact de 375 millions de dollars sur les résultats de son activité d'exploration-production.
Services aux entreprises
Selon le ministère de l'écologie, l'activité du transport routier français de marchandises a reculé de 5,9% (à 206,2 millions de tonnes-kilomètre) en 2008. C'est la plus forte baisse du secteur depuis 1993, après deux années de hausse (+3,7% en 2007 et +3% en 2006). Le transport national a reculé de 5% (181,9 millions de tkm), alors qu'à l'international, la baisse est encore plus marquée (de 12,2% 24,3 millions de tkm). La situation ne s'arrange pas sur les premiers mois de 2009 et les acteurs sont affectés par une baisse des échanges entre agents économiques. Le premier trimestre a vu 581 dépôts de bilan, soit une progression spectaculaire de 64,6% par rapport à la même période de 2008. Cette tendance aurait même été amplifiée sur les mois d'avril et mai car l'Unostra, une des organisations patronales du secteur, pronostiquait qu'un certain nombre de pme ne pourraient payer leurs charges sociales trimestrielles. Le ralentissement de l'activité est venu s'ajouter à d'autres difficultés, en particulier la flambée du prix des carburants sur le premier semestre 2008. Les professionnels craignent que le cabotage qui, depuis le 1er mai, autorise les transporteurs des pays ayant adhéré à l'Union européenne en 2004 à effectuer temporairement du transport de marchandises sur notre territoire, fragilise encore le secteur.