British Airways (+4% à 137,40 pence) a annoncé qu'il tablait sur une perte d'exploitation de 100 millions de livres au titre du premier trimestre, pour un chiffre d'affaires de 1,98 milliard de livres. Les comptes de la compagnie aérienne devraient être publiés le 31 juillet. La compagnie aérienne britannique a par ailleurs dévoilé son intention de lever 600 millions de livres sterling (695 millions d'euros environ) afin de surmonter la crise.
Le transporteur compte pour ce faire lancer une émission d'obligations convertibles de 300 millions de livres (350 millions d'euros environ) assortie d'un prêt bancaire.
Ces obligations seront remboursables en 2014 et pourraient représenter de l'ordre de 15 à 20% du capital de British Airways en cas de conversion, a annoncé le groupe dans un communiqué. Selon les sources de l'agence Reuters, le coupon serait inférieur à 6%.
Cette émission devrait être accompagnée du déblocage de garanties bancaires, a précisé British Airways. Ces facilités de crédit devraient s'élever à 540 millions de dollars, soit 330 millions de livres.
La compagnie a précisé détenir environ 1,25 milliard de livres de liquidités à la fin du trimestre, ainsi que des facilités de crédit générales d'environ 130 millions de livres.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
Le trafic aérien devrait subir un recul sans précédent en 2009 : selon l'Iata, le trafic mondial devrait reculer de 8% cette année, soit l'équivalent de 180 millions de passagers. C'est la plus forte baisse jamais enregistrée. Entre 2000 et 2002, suite aux attentats du World Trade Center, le trafic n'avait diminué « que » de 33 millions de passagers sur 2 ans. Le chiffre d'affaires des compagnies devrait lui, chuter de 15% cette année, ce qui correspond à une perte d'activité de 80 milliards de dollars. Quant aux pertes cumulées, elles devraient atteindre 9 milliards de dollars en 2009, contre 10,4 milliards l'an dernier. Ces pertes sont bien inférieures aux 13 milliards de dollars affichés en 2001 par les acteurs du secteur. Cet écart s'explique par une meilleure adaptation des compagnies à leur ENVIRONNEMENT dégradé : elles ont su réduire leur offre. Le secteur ne devrait pas connaître de grande faillite car les groupes bénéficient d'une meilleure trésorerie qu'en 2001. Néanmoins les pertes en 2009 pourraient être revues à la hausse compte tenu de la récente remontée du prix du baril de pétrole. En effet, le montant estimé par l'Iata ne tient pas compte d'éléments exceptionnels, comme des dépréciations liées aux couvertures pétrolières.