Mardi, la forte hausse des résultats de Goldman Sachs avait surpris Wall Street en dépassant, de loin, les attentes du marché. Les analystes écrivaient alors que la banque américaine plaçait la barre particulièrement haut, avant la publication des résultats de ses concurrents. Ce scénario s'est reproduit aujourd'hui, avec la présentation des résultats trimestriels de JPMorgan (- 1,35% à 35,77dollars). La banque américaine a enregistré un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars contre 2 milliards de dollars sur la même période l'an passé, soit une hausse de 36%.
Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice net a atteint 28 cents. Ce chiffre ressort inférieur aux 53 cents dégagés l'an dernier en raison du remboursement du TARP (Troubled Asset Relief Program), mais reste largement supérieur aux attentes des analystes, qui anticipaient un résultat de 4 cents.
Le produit net bancaire a de son côté bondi de 41% à un niveau record de 27,7 milliards de dollars. Le consensus donnait un PNB de 25,91 milliards de dollars sur cette période.
Jamie Dimon, le patron de l'établissement, s'est félicité des résultats de JPMorgan dans un ENVIRONNEMENT économique toujours difficile. En effet, la banque a su tirer parti de la crise financière ces derniers mois pour consolider son avance par rapport à ses concurrents dans la banque d'investissement et se renforcer dans des domaines tels que la banque de détail.
Ces deux branches ont vu leurs résultats revenus bondir respectivement de 33% à 7,30 milliards de dollars et de 56% à 7,97 milliards de dollars sur un an. Ces chiffres montrent que l'intégration de Washington Mutual, la banque américaine rachetée à l'automne dernier, commence à porter ses fruits.
Reste à savoir si les résultats de Citigroup et de Bank of America, attendus demain, resteront dans la tendance de ceux de Goldman Sachs et JPMorgan.
(An.P)
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Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.