L'action Goldman Sachs grappille 0,57% à 150,29 dollars; les investisseurs ayant déjà anticipé la bonne performance dévoilée par la banque américaine. Ils avaient ainsi fait progresser la valeur de 5,34%, lundi. Ces premiers résultats d'une banque américaine sont de bons augures pour le secteur même si l'établissement dirigé par Lloyd C. Blankfein s'est toujours distingué ses confrères par sa formidable capacité à générer des bénéfices. Goldman Sachs n'a ainsi essuyé qu'un trimestre de pertes depuis le début de la crise.
Au deuxième trimestre, Goldman Sachs a réalisé un bénéfice net de 3,435 milliards de dollars contre 2,09 milliards de dollars, un an auparavant. Sur une base diluée, le bénéfice par action s'est élevé à 4,93 dollars par action à comparer avec 4,58 dollars par action au deuxième trimestre 2008. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 5,71 dollars, à comparer avec un consensus de 3,54 dollars.
Les éléments exceptionnels sont constitués par le paiement d'un dividende de 426 millions de dollars lié au remboursement des 10 milliards de dollars de fonds publics reçus à l'automne au plus fort de la crise financière.
Le produit net bancaire a, lui, augmenté de 46% à 13,76 milliards de dollars, bien supérieur à la prévision moyenne des analystes de 10,7 milliards de dollars.
« Notre rôle en tant qu'intermédiaire centré sur la création de marchés pour des acheteurs et des vendeurs a été le moteur de notre performance. Nous avons aussi été actifs dans le domaine des émissions de dettes et d'actions pour NOS clients », a déclaré Lloyd C. Blankfein, P-DG de Goldman Sachs.
Et effectivement, les revenus tirés de ses activités de courtage ont progressé de 93% à 10,78 milliards de dollars, dont 6,80 milliards pour les produits de taux, les changes et les matières premières et 3,18 milliards pour les actions. Quant à l'activité de garantie d'augmentation de capital, elle a affiché un revenu record de 736 millions de dollars.
(C.J)