Le groupe de BTP et de concessions espagnol Sacyr bondit de 12,60% à 10,90 euros après avoir remporté, au sein d'un consortium, l'appel d'offre pour le principal chantier d'agrandissement du canal de Panama. Le montant global des travaux est évalué pour l'instant à plus de trois milliards de dollars. "C'est une bonne nouvelle pour l'ingéniérie et les entreprises espagnoles", a commenté le P-DG de Sacyr, Luis del Rivero. Dans une note adressée à ses clients, Fortis s'est lui aussi félicité de ce contrat qui assure "un solide carnet de commandes à Sacyr pendant un long moment".
Mercredi soir, les autorités espagnoles ont annoncé que le consortium dirigé par la société espagnole avait remporté l'appel d'offres pour le principal chantier d'agrandissement du canal de Panama. Le consortium regroupe, outre Sacyr, l'entreprise italienne Impregilo SPA, la belge Jan de Nul NV et la panaméenne Constructora Urbana SA.
L'offre présentée par ce consortium, baptisé "Groupe uni pour le canal", est la moins chère et elle a reçu la meilleure évaluation technique, a souligné Adriano Espino, un responsable de l'Autorité du canal de Panama (ACP).
"La procédure a été parfaitement transparente. Il y avait une grande différence entre les propositions, mais le pays en a tiré bénéfice et le prix retenu est inférieur au budget fixé par l'Autorité du Canal", a déclaré à l'AFP le président panaméen Ricardo Martinelli.
"Le pays a économisé 300 millions de dollars, grâce à cet appel d'offres", a-t-il ajouté.
Depuis l'inauguration du canal, près d'un million de navires y sont passés, et il voit transiter chaque année 5% du commerce mondial, a rapporté l'AFP. Ses recettes avoisinent les cinq millions de dollars par jour.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), la baisse d'activité pourrait s'élever à 6% cette année et provoquer la suppression de 25000 à 30000 emplois. Les trois grands groupes du marché français ne prévoient pas de recul très significatif de leur activité en 2009. Néanmoins la situation est plus difficile au niveau européen : sur les derniers mois, Moody's a abaissé les notes de solvabilité ou dégradé les perspectives de dix des onze valeurs de BTP qu'elle suit. En cause, le lourd endettement de certains, suite à une stratégie de croissance externe, alors que l'ENVIRONNEMENT se dégrade. De plus, même si leurs coûts énergétiques, représentant entre 25% et 30% de leurs dépenses totales d'exploitation, sont réduits grâce à la baisse du prix du pétrole, l'agence de notation prévoit que les groupes de construction vont pâtir d'une érosion de leur marge. Concernant les plans gouvernementaux mis en place pour soutenir le secteur, notamment aux Etats-Unis, ils ne devraient pas avoir d'impact positif avant fin 2009.