La SNCF est entrée en négociations exclusives avec le français Alstom concernant une commande de renouvellement de rames de trains express régionaux (TER), ont indiqué samedi les responsables des deux compagnies.
Interrogé par l'AFP en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a confirmé la tenue de ces négociations exclusives, dévoilées vendredi par le Figaro.
Le président de la SNCF n'a pas souhaité donner plus de détails sur le montant et l'ampleur du contrat, alors que le Figaro évoquait une commande ferme de 100 rames de TER pour une valeur d'environ 1,5 milliard d'euros, qui pourrait aller jusqu'à 1.000 rames et 15 milliards.
"Je pense que le montant de 15 milliards est un peu gros", a commenté Philippe Mellier, président de la branche Transport d'Alstom, après avoir également confirmé ces négociations exclusives.
"La négociation n'est pas terminée (...), tout l'enjeu (de négociations exclusives) est de déterminer combien, à quel prix et quand", a ajouté M. Pepy.
"L'appel d'offres dit qu'il y aura une tranche ferme (d'au moins 100 trains) commandée tout de suite et des options pouvant aller jusqu'à 1.000 trains", a expliqué M. Mellier.
D'après le responsable d'Alstom Transport, "les négociations vont durer jusqu'en septembre" et la décision finale devrait être rendue "vers la fin septembre".
M. Pepy s'est refusé à donner un calendrier.
Les trains concernés sont à un étage, roulent à 160 km/heure et sont "très modulables" en fonction des besoins des régions françaises qui passeront les commandes, a détaillé M. Mellier.
Ces trains peuvent avoir "beaucoup de longueurs et d'applications différentes", allant du "train péri-urbain au train régional", a-t-il précisé.
Alstom était en concurrence avec le canadien Bombardier sur cet appel d'offres global géré par la SNCF, mais les commandes sont faites par les régions françaises.
Par ailleurs, Philippe Mellier a indiqué à l'AFP que le carnet de commandes de la branche Transport du groupe industriel, qui fabrique aussi des turbines de centrales électriques, disposait d'un "carnet de commandes de plus de 20 milliards d'euros, représentant environ trois ans et demi d'activité".