Fiat a abandonné pour le moment son projet d'introduire sa branche automobile en Bourse après avoir essuyé un revers dans la course à la reprise de l'allemand Opel, a indiqué son patron Sergio Marchionne, selon des propos rapportés par la presse jeudi.
"Nous avons besoin d'un plan industriel très clair pour le faire" et "Opel aurait été une réelle opportunité qui nous aurait permis de produire six millions de véhicules (par an) mais nous n'en sommes pas encore à ce point", a déclaré M. Marchionne, selon des propos rapportés par plusieurs quotidiens italiens.
Le groupe italien avait annoncé début mai qu'en cas de reprise d'Opel, il procéderait au "spin-off" de sa branche automobile (marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo), c'est à dire à sa séparation du reste du groupe et à son introduction en Bourse, une fois réalisée la fusion avec le constructeur allemand.
Fin mai, alors que la victoire commençait à s'éloigner pour Fiat, une source industrielle italienne avait cependant indiqué à l'AFP que le groupe comptait procéder au "spin-off" même sans Opel.
Le canadien Magna a été préféré fin mai à Fiat pour reprendre Opel mais le dossier n'est toutefois pas encore clos. Les discussions patinent actuellement et General Motors tente de faire monter les enchères pour arracher le meilleur compromis.
M. Marchionne a indiqué vendredi dernier qu'il avait "confirmé son intérêt" pour Opel mais qu'il ne pensait pas pouvoir "améliorer" sa proposition.