Le secteur minier européen est l'un des principaux contributeurs à la progression des indices. Rio Tinto (+4,23% à 2194 pence), BHP Billiton (+4,69% à 1428 pence) ou Vedanta (+9,63% à 1412 pence) comme Eramet (+6,37% à 198 euros) à Paris sont portés par la hausse des cours des matières premières, et notamment des métaux. Ainsi, le cuivre a vécu son meilleur premier semestre depuis trois ans, soutenu par la demande chinoise. Le nickel, l'étain ou le zinc sont également bien orientés. L'annonce d'une nouvelle hausse de l'activité manufacturière chinoise a accéléré la hausse des cours des métaux.
L'indice des directeurs d'achats (ISM) du secteur manufacturier chinois a grimpé à 53,2 en juin après 53,1 en mai. Un indice supérieur à 50 signifie une expansion de l'activité.
Le prix du cuivre a bondi de 62% sur le LME cette année, porté en grande partie par les importations de la troisième économie du monde.
L'indice des métaux non ferreux du LME a gagné 25% au deuxième trimestre, sa meilleure performance depuis le quatrième trimestre 2003.
Par ailleurs, les valeurs du secteur minier pourraient bénéficier de la rumeur selon laquelle la Chine serait prête à des concessions sur le prix du minerai de fer. Selon l'agence Reuters, les sidérurgistes chinois seraient d'accord pour accepter un prix du minerai de fer juste un peu plus bas que celui proposé aux producteurs d'acier japonais.
En effet, la date limite de négociations entre les sidérurgistes chinois et les grands fournisseurs étrangers de minerai de fer est passée hier sans qu'un accord ait pu être trouvé.
Les Chinois exigent une baisse de plus de 40% des prix annuels afin qu'ils reviennent à leurs niveaux de 2007. Récemment, Rio Tinto, le deuxième exportateur mondial de ce minerai, a signé avec les principaux sidérurgistes japonais un rabais limité à 33%. Le brésilien Vale, numéro un mondial du secteur, a accordé à ArcelorMittal une ristourne de 28,2%.
(P-J.L)