Le gouvernement irakien était réuni mercredi pour sortir de la crise avec les compagnies pétrolières qui ont rejeté les rémunérations trop basses proposées pour l'exploitation de cinq des six champs pétroliers et deux champs gaziers offerts à la concurrence.
"Les ministres sont en réunion et discutent de cette question", a affirmé à l'AFP une responsable au cabinet du Premier ministre.
Pour sa part, le porte-parole du ministère du Pétrole Assem Jihad a indiqué à l'AFP que "les deux consortiums arrivés en tête pour chaque champ avaient fait de nouvelles propositions" et que "le conseil des ministres allait les étudier et décider ce qui devait être fait".
Seules la compagnie britannique BP Exploration Operating Company et la société chinoise CNPC ont gagné mardi le droit de mettre en valeur Roumaila (sud), le plus grand des champs pétroliers proposés. Elles ont accepté d'être payées 2 dollars par baril et elles se sont engagées à produire 2,85 millions de barils par jour (mb/j) d'ici six ans.
Les réserves de Roumaila sont estimées à 17,7 milliards de barils et sa production actuelle est de 1,02 mb/j.
En revanche, pour les autres champs, les 31 compagnies en lice ont refusé les rémunérations du gouvernement qu'elles ont jugées trop basses.
"Il va falloir trouver un compromis entre d'une part l'Irak qui veut offrir de faibles rémunérations et exige un accroissement de la production et d'autre part les impératifs des compagnies pétrolière qui doivent investir des milliards de dollars pour augmenter la production et réaliser également des profits", explique Ruba Husari, fondatrice du site www.iraqoilforum.com.
Malgré le camouflet infligé mardi par les compagnies, le ministère tentait de faire bonne figure.
"Ce fut un succès car les grandes compagnies étrangères sont venues, ce qui montrent leur désir d'investir en Irak et le processus d'attribution a été transparent, ce qui est unique dans la région", a souligné M. Jihad.
"En outre, nous avons réussi à trouver preneur pour Roumaila qui est le plus grand champ et, avec son exploitation, nous dépasserons les 4 mb/j et, ce qui est important, nous avons imposé le principe de rémunération basse", a-t-il dit.