Le titre Barclays plonge de 14,22% à 271,25 pence après l'annonce de la vente d'une importante participation de la banque britannique par IPIC (International Petroleum Investment Company), le fonds souverain d'Abou Dhabi. Ce fonds, qui avait aidé Barclays à éviter une recapitalisation par l'Etat en octobre dernier, a réalisé une plus-value de 1,46 milliard de livres sterling (1,7 milliard d'euros) à l'issue de cette cession.
IPIC a cédé aujourd'hui plus de 1,3 milliard de titres convertibles en actions fin juin, soit 11% du capital de Barclays, à un prix de 265 pence pour un total de 3,46 milliards de livres selon Credit Suisse, qui a organisé la vente.
A l'automne dernier, Abou Dhabi avait investi 4,75 milliards de livres dans Barclays dont 1,5 milliard de livres de bons de souscription exerçables à 197 pence.
Les prises de bénéfices réalisées aujourd'hui par IPIC font craindre à certains observateurs que d'autres investisseurs ne cherchent à imiter Abou Dhabi. Le Qatar, la Chine, le Japon et Singapour avaient notamment participé l'an passé aux levées de fonds de la banque britannique.
De son côté, Credit Suisse a conservé son opinion Neutre et rehaussé son objectif de cours de 285 pence à 295 pence sur Barclays. La vente d'une partie de la participation d'Abou Dhabi, n'a que peu d'effet sur l'opinion fondamentale du broker concernant la valeur, explique-t-il dans une note.
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Finance - Banques
Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.