Bank of America (- 1,50% à 11,14 dollars) serait sous la pression des autorités américaines pour revoir l'organisation de son conseil d'administration, selon les informations du Wall Street Journal. Les pouvoirs publics souhaiteraient y voir siéger davantage de directeurs plus expérimentés dans le secteur bancaire, précise le quotidien, qui ajoute que le gouvernement accroît son emprise sur la banque.
Il est pourtant inhabituel de la part du gouvernement d'étendre son influence sur le fonctionnement d'une institution dans laquelle il ne possède pas de participation, relève le Wall Street Journal.
Une commission présidée par Walter Massey, le nouveau président de la banque, devrait examiner la solidité du conseil et se pencher sur l'éventuelle succession du PDG Kenneth Lewis selon le quotidien.
M. Massey est devenu président après une fronde des actionnaires, qui ont forcé M. Lewis à quitter la présidence de la banque, sans pour autant perdre son titre de CEO.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.