L'action Bertelsmann progresse de 7,54 à 69,90% euros à la Bourse de Francfort dans des volumes limités comme cela est traditionnellement le cas pour la valeur. Le premier groupe européen de médias, qui est notamment propriétaire du groupe de télévision RTL, a mis l'accent sur les réductions de coûts afin de limiter l'impact de la crise économique sur ses comptes. Une crise qui a justement fait passer ceux-ci dans le rouge sur les trois premiers mois de l'année.
Bertelsmann a en effet essuyé une perte nette de 78 millions d'euros au premier trimestre contre un bénéfice net de 35 millions d'euros un an plus tôt. Le résultat opérationnel (EBIT) a, lui, été divisé par plus de deux à 253 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires a reculé de 6,5% à 3,527 milliards d'euros. Le groupe de médias a précisé que sa performance avait été handicapée par que le fait que Pâques ne tombait pas au premier trimestre cette année. Or il s'agit d'une période propice aux dépenses publicitaires.
Au sujet des perspectives pour 2009, Bertelsmann a simplement indiqué qu'il s'attendait à un repli du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel. « L'amplitude de la variation d'une année sur l'autre dépendra de l'intensité et de la durée de la crise économique », a précisé le groupe.
Bertelsmann a également souligné que les prochains mois seraient dominés par une stricte disciple au niveau des coûts afin minimiser l'impact de la crise sur son activité. Il compte par ailleurs sur le soutien de son activité de service aux entreprises qui bénéficie d'une demande croissante pour les services de sous-traitance.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
La presse écrite européenne est dans une phase de restructuration, sous l'effet de la crise et de la concurrence d'Internet. La chute des recettes publicitaires fragilise de nombreux titres. Ainsi le belge De Persgroep a racheté le premier éditeur de quotidiens néerlandais PCM. Les suisses Edipresse (« 24 Heures », « Le Matin », « La Tribune de Genève »...) et Tamedia (« Tages Anzeiger », « Der Bund ») ont choisi de se rapprocher pour faire face au défi numérique. En Allemagne, le leader Springer vient de céder tous ses journaux régionaux à son concurrent Madsack. D'autres opérations devraient encore se produire en Europe. En France, plusieurs titres ont fusionné pour bénéficier d'économies d'échelle ou accroître leur pouvoir de négociation face aux distributeurs. Ainsi « TV Magazine » (groupe Le Figaro) s'est allié à « TV Hebdo » (groupe Lagardère). Auparavant, le groupe EBRA avait rapproché la « Liberté de l'Est » et « l'Est républicain », pour créer « Vosges Matin ». Quant au belge Roularta Media Group il a choisi de fusionner « Studio » et « Ciné Live » pour donner naissance à « Studio Ciné Live ».