La crise économique a continué de faire plonger les résultats de la première compagnie aérienne espagnole Iberia, qui a annoncé mardi avoir dégagé au premier trimestre une perte nette de 92,6 millions d'euros.
Au premier trimestre 2008, le groupe avait déjé enregistré une perte nette, de 0,4 million d'euros.
Cette perte est "principalement due au profond impact de la crise économique mondiale sur le secteur du transport aérien", a indiqué la compagnie dans un communiqué.
Sur l'ensemble de l'année 2008, la compagnie avait dégagé un bénéfice net de 32 millions d'euros, en baisse de 90,3% sur un an.
Au premier trimestre, Iberia a dégagé un déficit brut d'exploitation avant loyers (Ebitdar) de 7,2 millions d'euros contre un excédent de 124 millions d'euros au premier trimestre 2008.
Ses revenus d'exploitation ont reculé de 15,6% sur un an à 1,1 milliard d'euros "à cause de la faiblesse du trafic aérien sur la majorité des marchés internationaux et en particulier sur le marché espagnol, à cause de l'effondrement du trafic d'affaires et des fortes pressions sur les prix", a expliqué le transporteur.
Les chutes de neige enregistrées en janvier, an particulier à Madrid où l'activité de l'aéroport de Barajas, le quatrième d'Europe en termes de trafic passagers, avait été suspendue durant près de cinq heures, "ont aussi eu un impact négatif sur les résultats du trimestre", a poursuivi Iberia.
Pour faire face à la crise, la compagnie explique avoir mis en place un plan spécial comprenant "des ajustements de capacité, une réduction de la flotte, une baisse des dépenses et une révision du volume des investissements prévus".
"Si les conditions actuelles se maintiennent tout au long de l'année, il est peu probable que la compagnie obtienne un résultat positif sur l'ensemble de l'année", explique Iberia, qui est en train de mener un processus de fusion, complexe, avec la britannique British Airways.
La compagnie, l'une des principales à opérer des vols entre l'Europe et l'Amérique du sud, a aussi indiqué suivre avec attention l'évolution de la grippe porcine dite A(H1N1). "Si l'évolution de cette épidémie continue à être positive, ses conséquences sur le trafic seront limitées lors des prochains mois", a estimé Iberia.