Suez Environnement a réalisé un chiffre d'affaires de 2,829 milliards d'euros au premier trimestre, en recul de 2,8%. Le spécialiste des services à l'ENVIRONNEMENT a affiché une croissance organique de -2,7%. Le résultat brut d'exploitation (RBE) s'est élevé à 436 millions d'euros, en baisse de 7,4% à taux de change constants. Il se replie de 5,3% sur une base organique. Rapporté au chiffre d'affaires, il a atteint 15,4% contre 16,5%, un an plus tôt.
Les analystes interrogés par Reuters étaient plus optimistes et visaient en moyenne un chiffre d'affaires de 2,845 milliards d'euros et un RBE de 456 millions d'euros.
La dette nette est stable à 5,981 milliards d'euros au 31 mars 2009. Ce montant ne comprend pas impact de l'augmentation de capital de Gas Natural, 89 millions d'euros, dont le paiement a été réalisé le 1er avril 2009. Le ratio dette nette/RBE s'établit à 2,9 fois.
Concernant ses perspectives, Suez Environnement déclare qu'il poursuit ses objectifs 2009. Dans un contexte macro-économique dégradé depuis fin 2008, le groupe indique qu'il a accéléré la mise en oeuvre de son plan de réduction de coûts et de renforcement de la sélectivité de ses investissements.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Numéro deux mondial des services à l'environnement avec un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros en 2007 derrière son rival, le français Veolia Environnement, Suez Environnement a débuté le 22 juillet 2008 à la Bourse de Paris en même temps que sa maison mère GDF Suez. La scission du pôle déchets et eau de Suez a été réalisée pour réduire le périmètre de Suez et rendre possible sa fusion avec Gaz de France. Peu avant la cotation, l'actionnariat de Suez Environnement se répartissait entre GDF Suez (environ 35%), les cinq autres actionnaires membres du pacte conclu pour cinq ans (Groupe Bruxelles Lambert, la CDC, Areva, CNP Assurance et la holding belge Sofinaa, 12%, les salariés 2% et le public 51%. Le groupe a fait son entrée au CAC 40 le 22 septembre 2008.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
L'industrie nucléaire française est dominée depuis une cinquantaine d'années par EDF. Ce dernier est le premier exploitant de centrales au monde avec 58 réacteurs en exploitation. Il a obtenu la construction à partir de 2012, du deuxième EPR français, le réacteur de troisième génération fabriqué par Areva. Son objectif est d'être le leader de la relance du nucléaire dans le monde. En Grande-Bretagne, le rachat de British Energy lui a permis de devancer ses concurrents, les allemands E.ON et RWE (Allemagne) et GDF Suez. Aux Etats-Unis, il a repris la moitié des activités nucléaires de Constellation Energy. Néanmoins le marché s'ouvre peu à peu à de nouveaux acteurs. GDF Suez est également passé à l'offensive sur le marché britannique en s'alliant à l'opérateur espagnol Iberdrola afin de participer au développement de nouvelles centrales nucléaires. Quant à Total, dernier arrivé dans ce domaine, il vise à faire à terme du nucléaire un de ses coeurs de métier.