Le groupe hôtelier Marriott a publié une perte de 23 millions de dollars au titre de son premier trimestre 2009 en raison du ralentissement de son activité "timeshare" et de charges de restructuration. Mais, hors charges, les performances du groupe dépassent les attentes de Wall Street. L'opérateur hôtelier accuse une perte de 6 cents par action à la fin de la période de trois achevée le 27 mars, contre un bénéfice de 121 millions de dollars, ou 33 cents par action un an plus tôt. Hors éléments éléments exceptionnels, le bénéfice des opérations continues ressort à 24 cents par action.
Marriott tablait sur un résultat compris entre 13 et 15 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur 14 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 15% à 2,5 milliards de dollars. Enfin, le RevPar (revenu par chambre disponible) a reculé de 19,6% sur un an.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
Selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), 924 millions de touristes ont voyagé dans le monde l'an passé soit une hausse de 2% en un an. Toutes les zones ont profité d'une hausse de la fréquentation, excepté l'Europe où elle est restée stable. Les meilleures croissances ont été réalisées au Moyen-Orient, en Afrique et en Amériques avec des hausses respectives de 11%, 5% et 4%. En dépit de cette progression, la crise s'est déjà fait sentir en 2008 car si le premier semestre a enregistré un accroissement du nombre de voyageurs (+5%), l'évolution a été inverse au second semestre avec un recul de 1%. La France, qui reste le pays le plus visité dans le monde en nombre de visiteurs (environ 82 millions chaque année), a néanmoins subi une détérioration de sa part de marché du tourisme mondial entre 2000 et 2008. Sur la période, cette part est passée de 11% à 9%. En valeur, le marché français arrive derrière les tats-Unis et l'Espagne. Quant au tourisme d'affaires, si le marché s'est bien tenu en France en 2008 avec un volume d'affaires qui s'est accru de 1,4% à 9,17 milliards d'euros, les entreprises cherchent à réduire leurs dépenses dans ce domaine. D'après certains experts c'est le cas pour près de 70% d'entre elles.