Sodexo figurait en tête des valeurs du srd ce matin après la publication des résultats semestriels. Peu avant 10 heures, le titre connaît une hausse de 3,84% à 36,60 euros dans un marché parisien en recul. Les investisseurs plébiscitent la stabilité du résultat net et de la marge opérationnelle, et surtout, la confirmation des objectifs annuels. Sodexo a fait état d'un résultat net part du groupe stable à 219 millions d'euros au premier semestre.
La marge opérationnelle est ressortie à 5,5%, malgré la dégradation de la conjoncture économique, souligne le groupe. Ce niveau est stable par rapport au niveau dégagé au cours du premier semestre 2007-2008. «Sodexo a bien résisté à la grave crise économique mondiale», se félicite le groupe dans un communiqué.
Les ventes ont progressé de 7,8% en données publiées à 7,633 milliards d'euros grâce à un impact de change positif. La croissance interne a atteint 3,7% au premier semestre (après 3,2% au premier trimestre).
Côté perspectives, Michel Landel, le directeur général du groupe, a confirmé les objectifs fixés en début d'exercice. Sodexo table donc toujours sur une croissance interne des ventes comprise entre 2% et 5% sur l'exercice. Le chiffre d'affaires consolidé hors effet de change est attendu en hausse de 4% à 7%. Le résultat opérationnel hors effet de change est attendu entre 730 et 760 millions d'euros.
Suite à diverses acquisitions, la dette financière nette de Sodexo atteignait 1,17 milliard d'euros à la fin février. Le ratio d'endettement net sur fonds propres du groupe s'élève donc à 50% contre 21% à la fin du mois d'août dernier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Sodexo est l'un des leaders mondiaux de la restauration collective et des services associés, incluant une présence de premier plan dans la gestion des bases vies en milieu hostile (comme les plates-formes pétrolières ou les bases militaires projetées). Cette activité représente 98% du chiffre d'affaires du groupe.
La société exerce également son activité dans les domaines des chèques et cartes de services (le fameux Chèque Restaurant) et du tourisme fluvial et portuaire. Avec 324000 collaborateurs, Sodexo est présent dans 76 pays.
Les points forts de la valeur
- Le groupe a amélioré sa rentabilité opérationnelle et sort progressivement de ses difficultés au Royaume-Uni.
-L'activité du groupe s'appuie en grande partie sur des contrats à long terme, ce qui garantit une bonne visibilité sur les résultats.
- Sodexo a le culte du service client et s'attache à diversifier et enrichir les prestations proposées, afin d'accroître la rentabilité des contrats existants.
- Si le marché de la restauration d'entreprise est mature, le marché du multiservice recèle un fort potentiel. Il s'agit de proposer aux collaborateurs des entreprises clientes une offre variée sur le lieu de travail : livraison de snacks, pressing, service shopping etc.
- Rares sont les sociétés capables de fournir les prestations complexes et à forte marge dans les secteurs de la santé et de la défense.
Les points faibles de la valeur
- Le taux de sous-traitance dans la restauration d'entreprise est déjà très élevé, ce qui limite la croissance de ce marché, par ailleurs devenu très concurrentiel.
- L'absence de Sodexo dans la restauration commerciale concédée (c'est-à-dire les chaînes présentes dans les aéroports, gares, autoroutes...) réduit sa puissance d'achat auprès de ses fournisseurs.
- En tant que prestataire de restauration et de services, le groupe est exposé à certains risques en matière environnementale (crises alimentaires) et doit se conformer à des contraintes réglementaires d'hygiène et de sécurité.
Comment suivre la valeur
- Sodexo Alliance étant très présent en Amérique du Nord (près de la moitié du chiffre d'affaires), l'évolution du cours du dollar a une grande influence sur le résultat du groupe.
- L'environnement économique pèse indubitablement sur l'activité du groupe et sur la fréquentation des restaurants d'entreprise.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Les perspectives du transport routier continuent d'être très mauvaises. Après la flambée du coût du gazole, c'est désormais la crise financière et ses retombées sur l'économie qui mettent de nombreuses entreprises du secteur en péril. D'après les chiffres de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), sur les onze premiers mois de l'année, le nombre de dépôts de bilan a bondi de façon dramatique (+97%) pour atteindre 2055. Les pme sont dans une situation très critique et seuls les grands groupes, tels que Geodis (filiale de la SNCF) s'en sortent grâce à leur diversification géographique et à la diversité de leurs activités. Les professionnels craignent que le nombre de dépôts de bilan n'augmente encore l'année prochaine. Face à cette situation, la FNTR demande au gouvernement de mettre en place un plan d'aide d'urgence. Cela devient d'autant plus indispensable qu'en mai 2009, les transporteurs français devront affronter la concurrence des entreprises tchèques, slovaques ou polonaises du fait de l'évolution de la réglementation européenne.