GlaxoSmithKline (+0% à 1038 pence) a ajouté sa contribution au vaste mouvement de concentration actuellement en cours dans le secteur de la santé. Le deuxième groupe pharmaceutique mondial s'est offert le le laboratoire américain non côté Stiefel pour un montant maximal de 3,6 milliards de dollars. "Cette opération permet au britannique de devenir numéro un mondial de la dermatologie", a commenté à Bloomberg un analyste de Royal Bank of Scotland. "C'est une transaction modeste, seulement 3% des ventes de GSK, mais tout en fait en ligne avec la stratégie du groupe" s'est-il félicité.
Dans le détail, GlaxoSmithKline s'est engagé à verser 2,9 milliards de dollars en cash et à reprendre 400 millions de dollars de dettes. En outre, il pourrait payer 300 millions de dollars supplémentaires en cas de bons résultats dans le futur.
Le géant anglais a accepté de payer environ quatre fois le chiffre d'affaires 2008 de Stieffel (environ 900 millions de dollars).
Selon le communiqué de presse publié ce matin, cette opération pourrait faire économiser 240 millions de dollars d'ici 2012 à GSK. Les coûts d'intégration sont estimés à environ 325 millions de dollars sur les trois ans à venir.
L'impact de la transaction est limité. Le groupe n'anticipe qu'une baisse de moins de 1% du BPA en 2009 mais une hausse de 1% à 2% en 2010. En revanche, il lui permet de détenir 8% du marché mondial des traitements dermatologiques sur ordonnance.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Selon une étude menée par le BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques), le plan de réduction des dépenses de santé mis en place par les autorités publiques en France sur la période 2005-2007 a dépassé les objectifs : les économies de 2,75 milliards d'euros, réalisées notamment grâce aux génériques, aux baisses de prix, aux réductions de remboursements et à une gestion plus stricte des médicaments en milieu hospitalier, sont bien supérieures aux 2,2 milliards d'euros escomptés. Le BIPE estime que, sur la période 2008-2012, pour éviter un taux de croissance des dépenses de médicaments compris entre 8% et 10%, les pouvoirs publics seront tenus de poursuivre leur programme de restrictions. Cela passera en particulier par un développement des déremboursements. Après l'instauration des franchises médicales, plus de deux cents médicaments sont en libre accès dans les officines, depuis cet été, pour favoriser l'automédication des Français. D'après l'Association des laboratoires pour une automédication responsable (Afipa), le marché de l'automédication, qui comprend à la fois les médicaments non remboursables et remboursables disponibles sans ordonnance, s'est développé de 4,4% en 2007 pour atteindre 1,9 milliard d'euros.