Ericsson gagne 3,82% à 78,90 couronnes suédoises : sa coentreprise avec Sony dans les téléphones portables a essuyé une perte conforme aux attentes au premier trimestre et à son avertissement de mars. Le groupe est victime d'un ENVIRONNEMENT difficile pour les fabricants de portables, mais également de son exposition trop importante aux marchés européens en forte baisse et de sa faible présence sur le segment en croissance des smartphones. Dans ce contexte, Sony-Ericsson compte réduire ses coûts de 400 millions d'euros supplémentaires en supprimant 2000 nouveaux postes.
Au premier trimestre, Sony-Ericsson a enregistré une perte avant impôts de 370 millions d'euros contre un bénéfice de 193 millions d'euros un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters visaient 371 millions d'euros en moyenne. En mars, Sony-Ericsson 340 à 390 millions. Le chiffre d'affaires a chuté de 36% à 1,736 milliard d'euros en raison d'un repli de 35% du nombre de téléphones portables vendus. Sony-Ericsson en a écoulé 14,5 millions.
« Nous adaptons notre activité à la nouvelle réalité du marché avec l'objectif de revenir à la rentabilité dès que possible », a déclaré Dick Komiyama, président du groupe. Cet ajustement passe par 2000 nouvelles suppressions de postes qui se traduiront par une charge de 200 millions d'euros.
Sony-Ericsson a maintenu sa prévision d'une baisse en volume d'au moins 10% du marché mondial des téléphones portables.
(C.J)
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Equipementiers télécoms
Gartner estime que les ventes de mobiles (en volumes) ont augmenté de seulement 5% au troisième trimestre, ce qui est une bien piètre performance pour un marché qui a triplé en volume depuis le début de la décennie. C'est pourquoi la société d'études a revu à la baisse ses prévisions pour l'année 2008. Le marché ne devrait progresser en valeur que de 4% cette année, deux fois moins vite que ce qui était prévu, pour atteindre environ 190 milliards de dollars. Les perspectives 2009 sont beaucoup plus sombres puisque le marché devrait légèrement décroître (entre 1% et 5%) en volumes, pour la première fois depuis 2001. Certains analystes, plus pessimistes, anticipent même un effondrement des ventes de 9%.