Roche s'adjuge 1,47% à 151,90 francs suisses après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 7% à 11,6 milliards de francs. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur 11,5 milliards de francs. En monnaies locales, les ventes ont grimpé de 8%, portées par les traitements vedettes du groupe bâlois contre le cancer, l'Avastin et le Rituxan. Roche présentera ses perspectives pour l'année en cours fin juillet à l'occasion de ses résultats semestriels. En attendant, les brokers ont salué des chiffres solides, preuve de la résilience du groupe à la crise.
"Les ventes de l'Avastin et particulièrement le Rituxan sont ressorties inférieures aux attentes mais ce ne sont que des fluctuations trimestrielles et je ne vois pas de raisons de se faire du soucis", a commenté un analyste du courtier suisse Helvea à Bloomberg.
"Des chiffres une nouvelle fois solides et les perspectives à long terme semblent toujours intactes", ont estimé les analystes de la banque Wegelin cités par Reuters. Pour les brokers, la prochaine homologation d'Avatsin contre le cancer colorectal, attendue en avril, sera le futur catalyseur du cours.
Et, si les perspectives seront actualisées après le rachat de Genentech, le groupe s'est d'ores et déjà dit confiant quant aux objectifs à atteindre cette année.
Pas s-r cependant que l'efficacité évidente de leur secteur pharmaceutique puisse faire oublier aux suisses l'incurie de leur système bancaire....
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Selon une étude menée par le BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques), le plan de réduction des dépenses de santé mis en place par les autorités publiques en France sur la période 2005-2007 a dépassé les objectifs : les économies de 2,75 milliards d'euros, réalisées notamment grâce aux génériques, aux baisses de prix, aux réductions de remboursements et à une gestion plus stricte des médicaments en milieu hospitalier, sont bien supérieures aux 2,2 milliards d'euros escomptés. Le BIPE estime que, sur la période 2008-2012, pour éviter un taux de croissance des dépenses de médicaments compris entre 8% et 10%, les pouvoirs publics seront tenus de poursuivre leur programme de restrictions. Cela passera en particulier par un développement des déremboursements. Après l'instauration des franchises médicales, plus de deux cents médicaments sont en libre accès dans les officines, depuis cet été, pour favoriser l'automédication des Français. D'après l'Association des laboratoires pour une automédication responsable (Afipa), le marché de l'automédication, qui comprend à la fois les médicaments non remboursables et remboursables disponibles sans ordonnance, s'est développé de 4,4% en 2007 pour atteindre 1,9 milliard d'euros.