Swiss Re a annoncé aujourd'hui qu'il prévoit de supprimer 10% de ses effectifs, soit environ 1 000 emplois, sur les douze prochains mois. Après une perte colossale de 1,75 milliard de francs suisses sur le quatrième trimestre 2008, le réassureur helvétique cherche à stopper l'hémorragie. En accélérant son programme de réductions de coûts, le groupe espère également regagner la confiance du marché. L'annonce de ces réductions d'effectifs massives a d'ailleurs donné un coup de fouet au titre, qui gagnait 8,36% à 21 francs à la bourse de Zurich dans l'après-midi.
Dans un communiqué, le géant de la réassurance, qui compte 11 560 employés, évoque un ajustement de son réseau international de bureau en vue de «renforcer l'efficacité opérationnelle». Ce plan devrait engendrer des réductions de coûts «significatives», assure la direction.
Swiss Re a par ailleurs annoncé la nomination d'un nouveau directeur opérationnel : Agostino Galvagni, qui dirigeait auparavant la division Global & Large risks. Ce dernier remplacera Stefan Lippe. Swiss Re avait annoncé le mois dernier que M. Lipp remplacerait Jacques Algrain en tant que directeur général.
Début mars, Peter Forstmoser, le président de Swiss Re, avait annoncé sa démission et son remplacement par Walter Kielholz, président de Credit Suisse.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des pme est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.