Le titre Société Générale connaît aujourd'hui la plus forte baisse de l'indice CAC 40, avec une chute de 4,64% à 28,13 euros à la mi-séance. La banque a averti que le premier trimestre, qui s'achevait hier, serait marqué par de nouvelles dépréciations d'actifs. Didier Valet, le directeur financier de la banque, a précisé lors d'une réunion devant des investisseurs à Londres, que ces dépréciations étaient liées notamment aux «niveaux des indices et des spreads à fin mars» et à la situation financière des rehausseurs de crédit. Aucun chiffre n'a été fourni.
La banque a par ailleurs évoqué une hausse de ses provisions pour risque de crédit d'une amplitude similaire à celle du dernier trimestre 2008. Le coût du risque avait alors atteint 983 millions d'euros, soit 3,3 fois plus que l'année précédente sur la même période.
La Société Générale estime toutefois que les dépréciations qu'elle passera au premier trimestre restent à un niveau «gérable» dans un document présenté à Londres, et se dit «capable d'y faire face sur le plan de la solvabilité».
A noter que la banque ne compte pas procéder à de nouveaux retraitements comptables. Au quatrième trimestre 2008, Société Générale avait reclassé 28,6 milliards d'euros d'actifs en s'appuyant sur l'amendement de la norme comptable IAS 39. Cette réévaluation avait alors épargné un impact de 1,5 milliard d'euros sur le produit net bancaire.
Didier Valet a profité de la réunion avec les analystes pour rassurer sur l'exposition de la Société Générale en Europe centrale et orientale. «Malgré la dépréciation de certaines monnaies et les incertitudes économiques à court terme, les réseaux internationaux montrent une bonne résistance», a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs souligné que la banque de financement et d'investissement a enregistré un «excellent début d'année», tandis que la banque de détail devrait enregistrer des revenus «stables» en France au premier trimestre.