Le gouvernement malgache va revoir l'ensemble des contrats passés avec les investisseurs étrangers, en particulier dans le domaine minier, estimant qu'ils rapportent trop peu à la Grande Ile, rapporte Reuters. "Nous devons revoir les contrats signés par les opérateurs. Lorsque l'on regarde le taux des revenus fixes et ce qui doit être acquitté, il existe un grand écart", a déclaré à l'agence Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de transition qui a succédé au début du mois au président Marc Ravalomanana à Madagascar. Il s'agit notamment de Total, de Rio Tinto et du Canadien Sherritt.
Fin septembre 2008, Total a signé un accord avec la compagnie Madagascar Oil S.A. portant sur l'acquisition d'une participation de 60 % dans le permis de Bemolanga.
Situé à terre, à l'ouest de Madagascar, le permis de Bemolanga, attribué en 2004 à la société Madagascar Oil, couvre une superficie d'environ 6 500 kilomètres carrés. Il contient des accumulations de sables bitumineux développables par technologie minière et évaluées à plus de 10 milliards de barils à la suite des campagnes de forages réalisées.
Total est également présent à Madagascar dans la distribution, l'avitaillement et la logistique pétrolière.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Total est l'une des toutes premières compagnies pétrolières et gazières internationales. Ses activités s'exercent dans plus de 100 pays et couvrent toute la chaîne de l'industrie pétrolière, depuis l'amont (exploration, développement et production de pétrole et de gaz), jusqu'à l'aval (raffinage et distribution des produits pétroliers et commerce international de pétrole brut et de produits). Le quart du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France. Christophe de Margerie a remplacé Thierry Desmarest à la tête du groupe dès le 14 février 2007.
Les points forts de la valeur
- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs.
- Le groupe bénéficie d'une structure financière solide.
- Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros.
- Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique.
- Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra s-rement attendre l'HORIZON 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de 4% par an pour 2006/2010.
Comment suivre la valeur
- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut.
- Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà « l'après-pétrole ». Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.