Ipsen a annoncé que sa toxine botulique Azzalure avait reçu l'autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS). Fabriquée par Ipsen et commercialisée par Galderma, numéro un mondial de la dermatologie, cette toxine botulique de type A est utilisée comme relaxant musculaire. Elle est développée spécifiquement pour les indications esthétiques. Azzalure sera commercialisé d'ici la fin du premier semestre 2009, a précisé Ipsen.
L'obtention de cette AMM fait suite au feu vert collectif des Autorités de Santé de 15 pays européens, fin janvier 2009. Depuis, trois autres autorisations ont également été délivrées à Azzalure au Royaume-Uni, au Danemark et au Portugal.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Ipsen est un groupe pharmaceutique européen qui commercialise actuellement plus de 20 médicaments et rassemble près de 4000 collaborateurs dans le monde. Le groupe est solidement implanté dans cinq pays d'Europe (France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni) qui représentent son marché principal et également dans la plupart des autres pays d'Europe.
Les points forts de la valeur
-Même si, à ce jour, Dysport/Reloxin et Autogel n'ont généré aucune vente et par conséquent pas le moindre bénéfice, le potentiel de ces médicaments semble sous-estimé sur un marché américain pesant pas moins de 875 millions de dollars..
- Avec un portefeuille de médicaments offrant d'importantes marges et une progression annuelle du bénéfice par action attendue à 15% sur une base actuarielle (contre 11% pour le secteur), Ipsen cumule des avantages que peu de groupes du secteur pharmaceutique possèdent.
Les points faibles de la valeur
- Le laboratoire est très dépendant du Dysport/Reloxin et d'Autogel.
- Ipsen devrait être pénalisé par la baisse du prix du Tanakan en France.
Comment suivre la valeur
La stratégie de développement du groupe repose sur une complémentarité entre les produits des domaines thérapeutiques ciblés (oncologie, endocrinologie et désordres neuromusculaires), moteurs de sa croissance, et les produits de médecine générale qui contribuent notamment au financement de sa recherche.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Selon une étude menée par le BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques), le plan de réduction des dépenses de santé mis en place par les autorités publiques en France sur la période 2005-2007 a dépassé les objectifs : les économies de 2,75 milliards d'euros, réalisées notamment grâce aux génériques, aux baisses de prix, aux réductions de remboursements et à une gestion plus stricte des médicaments en milieu hospitalier, sont bien supérieures aux 2,2 milliards d'euros escomptés. Le BIPE estime que, sur la période 2008-2012, pour éviter un taux de croissance des dépenses de médicaments compris entre 8% et 10%, les pouvoirs publics seront tenus de poursuivre leur programme de restrictions. Cela passera en particulier par un développement des déremboursements. Après l'instauration des franchises médicales, plus de deux cents médicaments sont en libre accès dans les officines, depuis cet été, pour favoriser l'automédication des Français. D'après l'Association des laboratoires pour une automédication responsable (Afipa), le marché de l'automédication, qui comprend à la fois les médicaments non remboursables et remboursables disponibles sans ordonnance, s'est développé de 4,4% en 2007 pour atteindre 1,9 milliard d'euros.