Accenture plonge de 12,11% à 3,87 dollars, les investisseurs manifestant leur mécontentement à la suite de la révision à la baisse des prévisions annuelles du groupe de conseil en informatique. « Accenture a particulièrement déçu les marchés qui espéraient que la société ne serait pas rattrapée par la crise économique », a commenté CM-CIC Securities. La firme américaine est en effet reconnue pour ses capacités de résistance face aux aléas économiques. Mais selon son PDG, William Green, le climat économique actuel est d'une dureté sans précédent.
Pour l'exercice 2009, clos fin août, Accenture table désormais sur un bénéfice par action compris entre 2,60 et 2,67 dollars, contre de 2,78 à 2,85 dollars auparavant. Le chiffre d'affaires est attendu entre 23 et 25 milliards de dollars et non plus entre 24 et 27 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne 2,79 dollars et 23 milliards de dollars.
« Cet ENVIRONNEMENT de plus en plus incertain affecte l'ensemble de l'activité et a un impact dramatique sur certains de NOS clients », a déclaré le P-DG d'Accenture.
Au deuxième trimestre, clos fin février, le groupe a pourtant dévoilé des résultats légèrement supérieurs aux attentes avec un bénéfice net en hausse de 1,2% à 411,4 millions de dollars, soit 63 cents par action. Wall Street visait un bénéfice par action de 62 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 6% (+3% à taux de change constant) à 5,27 milliards de dollars.
Malgré une conjoncture économique difficile, Accenture s'est félicité d'avoir enregistré une hausse de 150 points de base de sa marge opérationnelle et d'avoir généré un cash flow significatif.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Les perspectives du transport routier continuent d'être très mauvaises. Après la flambée du coût du gazole, c'est désormais la crise financière et ses retombées sur l'économie qui mettent de nombreuses entreprises du secteur en péril. D'après les chiffres de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), sur les onze premiers mois de l'année, le nombre de dépôts de bilan a bondi de façon dramatique (+97%) pour atteindre 2055. Les pme sont dans une situation très critique et seuls les grands groupes, tels que Geodis (filiale de la SNCF) s'en sortent grâce à leur diversification géographique et à la diversité de leurs activités. Les professionnels craignent que le nombre de dépôts de bilan n'augmente encore l'année prochaine. Face à cette situation, la FNTR demande au gouvernement de mettre en place un plan d'aide d'urgence. Cela devient d'autant plus indispensable qu'en mai 2009, les transporteurs français devront affronter la concurrence des entreprises tchèques, slovaques ou polonaises du fait de l'évolution de la réglementation européenne.