Le groupe allemand de tourisme TUI (- 1,04% à 2,36 euros) a publié une perte nette de 142 millions d'euros au titre de l'exercice 2008. L'année précédente, le voyagiste avait dégagé un résultat net de 231 millions d'euros sur la même période. Les pertes enregistrées en 2008 s'expliquent selon le groupe par les coûts liés à son plan de restructuration. TUI a dégagé un bénéfice d'exploitation de 602 millions d'euros, marquant une hausse de 30%.
Le chiffre d'affaires a pour sa part augmenté de 14% à 25 milliards d'euros. «La crise financière qui s'est transformée à la fin de 2008 en une crise économique d'une intensité sans précédent depuis plusieurs dizaines d'années a également touché TUI AG à plein au quatrième trimestre», a déclaré Michael Frenzen, le président du directoire.
Côté prévisions, TUI attend pour l'exercice 2009 un résultat net positif, mais craint une baisse de son bénéfice d'exploitation. Certaines cessions d'importance ainsi que des réductions de coûts plus importantes que prévu pourraient permettre au groupe de renouer avec les bénéfices.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a maintenu son objectif de 1,6 milliard de touristes dans le monde en 2020 (contre 903 millions l'an dernier). Néanmoins l'OMT estime que, après quatre années de développement, le tourisme vit l'une des plus sévères crises de son histoire. Si les particuliers voyagent moins, les professionnels, au premier rang desquels les établissements financiers, ont également réduit leurs voyages d'affaires. D'après les prévisions de l'OMT, le tourisme international devrait afficher une certaine résistance avec une croissance de 2% en 2008 et, dans le meilleur des cas, une stabilité en 2009. Deux raisons sont avancées : la contribution des pays émergents devrait continuer à soutenir le secteur, malgré le ralentissement de la croissance chinoise. L'autre explication tient au changement de comportement des ménages depuis une trentaine d'années. Les loisirs et voyages font désormais partie des dépenses à préserver.