Le chiffre d'affaires de Boizel Chanoine Champagne s'est élevé à 300,65 millions d'euros en 2008, contre 322,38 millions d'euros au 31 décembre 2007, soit un recul de 6,7%. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe est réalisé à 88,1% en euros et à 10,8% en sterling. "En raison de la forte dépréciation du sterling durant l'année 2008 (- 14,1 % en moyenne), l'effet négatif de change s'établit à 5,31 millions d'euros", a précisé le spécialiste du champagne.
Le résultat opérationnel a atteint 50,63 millions d'euros contre 51,98 millions d'euros en 2007, soit un « taux de marge opérationnelle » (MOP) de 16,9 %. Le résultat financier s'est élevé à -18,88 millions d'euros, contre -19,54 millions d'euros en 2007 (- 3,4 %).
Le résultat net part du groupe s'est élevé à 20,53 millions d'euros contre 21,37 millions d'euros en 2007 (- 3,9 %), soit une marge nette de 6,8 %.
Le conseil d'administration de BCC proposera à l'assemblée générale des actionnaires du 5 juin prochain le versement d'un dividende de 0.35 euro par action, payable le 15 juin 2009.
"En ce début d'année 2009, la conjoncture économique et financière mondiale n'offre pas de visibilité. Dans ce contexte, BCC réaffirme sa position d'acteur global du Champagne présent dans tous les réseaux de distribution, du « prestige » au « low cost ». Sa présence sur des marchés diversifiés lui confère une flexibilité qui devrait lui permettre de ne pas dépendre des seuls marchés export et luxe, particulièrement difficiles. Des indications plus précises seront fournies avec la publication des résultats du premier semestre 2009", a indiqué le groupe concernant ses perspectives.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
En France, et pour la première fois depuis de nombreuses années, les volumes vendus des produits de grande consommation ont fléchi depuis début 2008. Cette évolution n'est plus compensée par la progression des ventes en valeur, autorisée par les innovations des industriels et la demande des consommateurs pour certains produits de qualité. Les ménages se tournent plutôt vers les marques de distributeurs (MDD), qui ne cessent de grignoter des parts de marché. Les grandes marques réagissent en cherchant à consolider leur référencement chez les hard-discounters (Lidl en distribue ainsi aujourd'hui près de deux cents) ou en développant des produits de base (Danone a par exemple lancé un pack de 6 yaourts vendus à 1 euro). Se distinguer des MDD est néanmoins vital. Si Danone compte adapter ses produits à l'évolution du pouvoir d'achat, il continuera, dans le même temps, à soutenir ses marques en focalisant ses efforts sur l'innovation, la communication et la publicité.