Fiat gagne 3,35% à 4,47 euros, porté par des rumeurs de rapprochement avec PSA. Le constructeur italien a pourtant démenti cette information relayée par le quotidien Il Sole 24 Ore, en affirmant dans un communiqué qu'il n'avait pas l'intention de soumettre à son conseil d'administration de projet de fusion avec un autre groupe du secteur automobile. Fiat a toutefois souligné qu'il restait attentif à "toute opportunité d'accords de diverses formes afin d'obtenir des synergies productives et accéder à de nouveaux marchés".
Selon Il Sole 24 Ore, le projet de fusion entre le français et l'italien aurait été élaboré par la banque d'investissement italienne Mediobanca et par un conseiller en stratégie, tandis que l'administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, réfléchissait à l'opportunité de le soumettre au conseil d'administration. Très informé, le journal croit savoir que le siège de l'entreprise fusionnée serait transféré à Paris, avec Sergio Marchionne à sa tête.
Interrogé par Reuters, un porte-parole de PSA a déclaré que son groupe avait "pris le parti de ne pas commenter les rumeurs de fusion entre constructeurs", en précisant que le management était "concentré sur la gestion de la crise".
Les deux constructeurs automobiles collaborent déjà depuis 1978, en produisant des véhicules particuliers et utilitaires sur des plates-formes communes en Italie et en France.
M-L.H.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
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Les trois grands groupes américains (GM, Ford et Chrysler) se sont tournés vers le Congrès et la Maison-Blanche pour obtenir un soutien financier sous forme de prêts à taux préférentiel. Cela permettrait aux « big three » de transformer et moderniser leurs usines pour développer la fabrication de véhicules économes en carburant. L'évolution de leur offre est aujourd'hui nécessaire pour ces constructeurs. Trop dépendants du marché américain, sur lequel ils réalisent la moitié de leur activité, ils sont frappés de plein fouet par un recul de la demande. Certains analystes anticipent cette année des ventes d'automobiles aux Etats-Unis comprises entre 14 et 14,5 millions d'exemplaires contre 16,1 millions en 2007. GM a déjà annoncé la prochaine commercialisation aux tats-Unis de nouveaux véhicules consommant moins. Quant à Ford, il mise sur les petits modèles pour assurer son développement.