Le titre Citigroup est toujours en hausse, avec une nouvelle progression de 7,19% à 1,77 dollars. Les investisseurs se félicitent des dernières déclarations en date de Richard Parsons, le président de la banque américaine. Jeudi soir, le dirigeant a déclaré que la banque n'avait pas besoin de nouvelles injections de capitaux de la part du gouvernement. Il s'est par ailleurs dit confiant sur le fait que Citigroup reste dans le secteur privé.
Lors d'une interview accordée à l'agence Reuters, M. Parsons a été interrogé sur d'éventuels besoins de capitaux frais. «Citi est en fait l'une des banques les mieux capitalisées au monde», a-t-il répondu, estimant qu'une telle opération n'était pas nécessaire.
Le président de la Citi a par ailleurs écarté toute perspective d'une nationalisation de la banque. «Je ne pense pas que l'administration choisisse cette voie», a-t-il déclaré à l'agence de presse.
Le titre Citigroup flambe depuis le début de la semaine, après la publication dans le Financial Times d'un mémo du patron Vikram Pandit, selon lequel Citigroup aurait renoué avec les bénéfices durant les mois de janvier et février.
Dans ce document destiné aux employés de la banque, le patron de Citigroup indiquait que le chiffre d'affaires avait atteint 19 milliards de dollars sur les deux seuls premiers mois de l'année, contre 21 milliards de dollars pour le premier trimestre 2008.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.