Le résultat net d'Ingenico s'est établi à 36,7 millions d'euros en 2008, contre 39,5 millions en 2007. En 2008, le résultat net a reculé en raison de l'impact de l'allocation du prix d'acquisition (Planet, Sagem Monetel et Landi) et des coûts de restructuration. En retraitant l'impact de l'allocation du prix d'acquisition et des coûts de restructuration, le résultat net se serait élevé à 55,5 millions en 2008 contre 45,2 millions en 2007, en hausse de 23 %.
Le résultat opérationnel courant des activités ordinaires s'est élevé à 72 millions en 2008, contre 62,5 millions en 2007, incluant 19,2 millions d'allocation du prix d'acquisition (Planet, Sagem Monetel et Landi) en 2008, contre 2,4 millions en 2007 (Planet).
Le résultat opérationnel courant ajusté, avant allocation du prix d'acquisition et des coûts de restructuration, a progressé de 40% à 91,2 millions d'euros en 2008.
Ce résultat a progressé de façon continue depuis 2006, passant de 6,6% en 2006 à 11,4% en 2007 et à 12,5% en 2008. Au second semestre 2008, le résultat opérationnel courant avant éléments non récurrents ajusté représentait 13,9% du chiffre d'affaires.
La marge brute ajustée, avant allocation du prix d'acquisition et des coûts de restructuration, ressort à 279,4 millions d'euros en 2008, contre 208,2 millions en 2007. La marge brute ajustée représente 38,4% du chiffre d'affaires en 2008, comparativement à 36,7% en 2007.
La marge brute ajustée a enregistré une progression constante durant 2008, passant de 37,2% au premier
semestre 2008 à 39,2% au second semestre 2008.
L'an passé, le chiffre d'affaires d'Ingenico a progressé de 28% à taux courant à 728 millions d'euros. En données ajustées, avant allocation du prix d'acquisition et des coûts de restructuration, la croissance du chiffre d'affaires ressort à 7%.
Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée générale du 15 mai 2009 de distribuer un dividende de
0,25 euro par action.
Ingenico anticipe un premier trimestre faible, équilibré par un second trimestre 2009 en forte progression. Dans la conjoncture difficile actuelle, la direction d'Ingenico met clairement la priorité sur la préservation de
la trésorerie et de la rentabilité. La direction s'attache à accélérer l'impact des synergies et à accroître la
rentabilité, tout en continuant d'exercer un contrôle strict des besoins en fonds de roulement.
Considérant ces tendances, la société anticipe un chiffre d'affaires pro?forma au minimum stable en 2009 et
pouvant croître jusqu'à 5%, et une marge opérationnelle ajustée comprise entre 12,5% et 13,5% en 2009.
AOF - EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Activité de la société
Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit, développe et commercialise des solutions de paiements sécurisés. Ingenico est un fournisseur de dimension mondiale des solutions de paiements fixes, mobiles, intégrés ou automatisés. Le marché des transactions sécurisées concerne un nombre toujours croissant de secteurs d'activité tels que le commerce, la grande et moyenne distribution, le pétrole, les parcs de stationnement, les transports, les services publics, les télécommunications, l'industrie, les services, la santé, les assurances, ou encore l'administration.
Les points forts de la valeur
- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits.
- La transaction avec Sagem Sécurité permet d'envisager une rentabilité plus élevée grâce aux effets d'échelle.
- Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région.
- La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe.
Les points faibles de la valeur
- L'opération avec Sagem Sécurité sera dilutive sur le plan du bénéfice par action en 2008.
- A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.
Comment suivre la valeur
- Après 5 années difficiles, la lourde restructuration mise en place à partir de juin 2005 porte ses fruits. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 12% en 2008.
- Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions.
- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
D'après l'institut d'études GFK, les ventes en valeur du marché français de l'électronique grand public ont reculé de 1% au premier semestre. Ce chiffre représente une rupture par rapport aux taux de croissance élevés des années précédentes : 6% en 2005, 18% en 2006 (grâce au boom des écrans plats) et 8% en 2007. La mauvaise performance du début d'année est liée à la baisse des prix de vente mais aussi à une conjoncture économique difficile. Tous les produits ne sont pas logés à la même enseigne : les ventes de lecteurs de DVD sont les plus touchées avec une chute de 20% tant en volume qu'en valeur. Même si les GPS bénéficient d'une croissance en volume de 20%, ils pâtissent d'une chute des prix et affichent un retrait de 8,7% de leurs ventes. Quant aux baladeurs MP3, ils souffrent de la concurrence des téléphones mobiles, qui remplissent de plus en plus souvent la fonction de lecteur de musique portable. Par contre, les fabricants de téléviseurs s'en sortent très bien et enregistrent une croissance de 7% des ventes en valeur sur le semestre. Le téléviseur LCD a représenté 90% des ventes d'écrans et plus de la moitié du marché total en valeur, contre 40% en 2007. Les ventes de modèles plasma ne représentent plus que 8% du marché, contre 11% l'an dernier.
Informatique - SSII
Le syndicat professionnel Syntec informatique a maintenu ses prévisions d'une croissance de l'ordre de 6% pour les services informatiques en 2008. Paradoxalement, la crise profite au secteur à travers le développement de l'outsourcing, qui affiche une progression annuelle comprise entre 8% et 10%. Néanmoins, Syntec affirme ne pas disposer d'une bonne visibilité sur l'ensemble de l'année 2009. Si l'activité du premier semestre devrait bénéficier d'une croissance comprise entre 2% et 4%, la seconde partie de l'année est plus incertaine du fait de réductions budgétaires supplémentaires chez certains clients issus de l'automobile ou de la grande distribution. Le secteur devrait continuer à embaucher en 2009 : une hausse des effectifs de 3000 à 5000 personnes pour les six premiers mois de 2009 est prévue par les professionnels. Toutefois la progression est moins élevée qu'en 2008, où les créations nettes d'emplois devraient s'établir entre 15000 et 20000.