L'ancien président de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih) André Daguin s'est félicité mardi du compromis obtenu à Bruxelles autorisant un taux de TVA réduit dans la restauration, assurant que le secteur allait tenir les engagements pris en terme d'emplois.
Toujours président du conseil de surveillance de l'Umih, le principal syndicat du secteur, André Daguin a qualifié ce compromis d'"essentiel", ajoutant : "il va maintenant falloir qu'on respecte ce qu'on a dit".
"La priorité absolue ce sont les salaires. Les syndicats de salariés nous ont soutenu", a rappelé celui qui a incarné avec son fort accent gascon le combat pour une TVA réduite depuis le milieu des années 1990 et jusqu'à l'automne dernier, lorsqu'il a quitté la présidence de l'Umih.
"J'attends de certains restaurateurs qu'ils baissent les prix", a-t-il ajouté.
Si le taux décidé par la France n'est pas de 5,5%, mais à 10 voire 12% comme, selon des sources concordantes, le gouvernement l'examinerait, ce sera "une mesure foireuse qui, au final, coûterait plus cher", ajoute-t-il.
A 5,5%, cela coûterait "un peu plus de 3 milliards" aux finances publiques, mais, assure-t-il, "d'ici deux ou trois ans, ça deviendra rentable". Il tient compte d'allègement de charges sociales dont bénéficie actuellement la restauration et qui seront supprimés et des effets induits sur l'emploi, les salaires, le pouvoir d'achat.