Une décision sur un éventuel renfort d'effectifs au sein de Pôle emploi sera prise "dans les 15 jours", a déclaré mardi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, s'y montrant favorable mais notant néanmoins qu'"aucun bug important" n'a pénalisé un chômeur jusqu'alors.
"Avec 90.000 demandeurs d'emploi de plus par mois, les effectifs de Pôle emploi sont en tension. Ce n'est pas tabou, on a sans doute besoin de renforcer les effectifs de Pôle emploi. On verra ça avec une décision dans les 15 jours. Les chiffres sont à l'étude", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le secrétaire d'Etat a aussi souhaité que soient "redéployés au mieux tous les agents de Pôle emploi pour que le plus grand nombre possible soit en contact direct avec les demandeurs d'emploi".
Pour "soulager les agents de Pôle emploi", il a également évoqué des "partenariats renforcés avec des entreprises d'intérim directement opérationnelles sur des points très précis, comme la prise en charge d'une partie de l'accompagnement des chômeurs en convention de reclassement personnalisée".
Malgré la "conjoncture qui complique les choses", M. Wauquiez a souligné qu'"à ce stade, malgré les différentes alertes qu'on a pu avoir, on n'a pas eu de bug important sur des demandeurs d'emploi qui auraient été licenciés et auraient eu une vacance d'un à deux mois avant leur indemnisation".
"C'est une situation qui nécessite une vigilance quasiment chaque jour. Pour l'instant, Pôle emploi a pu faire front; je ne voudrais pas que la situation se dégrade", a-t-il ajouté.
Quant au coût élevé des appels, depuis certains portables, au numéro de téléphone de Pôle emploi (39 49), le secrétaire d'Etat a assuré qu'il ne "tolèrera pas au-delà de mars que des opérateurs de téléphonie mobile se goinfrent sur le dos des demandeurs d'emploi".
"Cela commence à bouger" notamment chez Bouygues, "un peu moins chez Orange". "Si j'étais SFR, je m'en occuperais", a-t-il lancé.