Citigroup aurait renoué avec les bénéfices durant les mois de janvier et février selon les informations du Financial Times. Le quotidien cite un mémo interne signé de Vikram Pandit, le PDG de l'établissement. Après cinq trimestres consécutifs passés dans le rouge pour la banque américaine, la nouvelle a eu un effet immédiat sur le titre, qui bondissait de 26,67% à 1,33 dollar peu après l'ouverture dans un marché euphorique. L'action Citigroup perd cependant encore 80% depuis le 1er janvier 2009.
Dans ce document, destiné aux employés de la banque, le patron de Citigroup indique que le chiffre d'affaires a atteint 19 milliards de dollars sur les deux seuls premiers mois de l'année, contre 21 milliards de dollars pour le premier trimestre 2008.
«Nous sommes bénéficiaires sur les deux premiers mois de 2009 et nous avons connu notre meilleure performance depuis le troisième trimestre 2007», écrit-il, en évoquant des dépôts «relativement stables» et des activités de marchés qui «fonctionnent bien».
Les déclarations de M. Pandit surviennent alors que Citigroup a présenté des pertes de 18,72 milliards de dollars au titre de son exercice 2008.
Vikram Pandit a par ailleurs fait état, dans le même document, de sa déception concernant les performances boursières du titre Citigroup. «Malgré les mesures que nous avons prises pour renforcer notre base de capitaux, je suis déçu, tout comme vous, du prix actuel de notre action», écrit-il, tout en dénonçant «la mauvaise perception largement répandue sur l'entreprise et sa santé financière.» Le cours actuel ne «reflète pas les forces de Citigroup», estime-t-il encore.
Jeudi dernier, le titre Citigroup avait été relégué pour la première fois de son histoire au rang de 'penny stock', tombant sous le seuil de 1 dollar.
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Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.