Adidas progresse de 4,72% à 23,98 euros, porté par des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Le résultat d'exploitation du numéro deux mondial des articles de sport a en effet augmenté de près de 80% à 107 millions d'euros. Le consensus Reuters tablait seulement sur un profit net de 98 millions. Le chiffre d'affaires a gagné 6,4% à 2,57 milliards de dollars. Crise oblige, Adidas a toutefois indiqué qu'il anticipait une baisse de son chiffre d'affaires et de ses résultats en 2009.
Le groupe a précisé que la chute des ventes devrait s'élever à 5% maximum, sans tenir compte des variations de change. "Nous ne pouvons ignorer la crise économique sans précédent à laquelle sont confrontées toutes les entreprises mondiales", a justifié le président du directoire Herbert Hainer dans un communiqué.
En revanche, les dépenses d'exploitation vont continuer à augmenter, ce qui va également entraîner un recul des marges et du résultat par action cette année. Le groupe bavarois prévoit d'investir entre 300 et 400 millions d'euros en 2009, contre 380 millions en 2008.
Enfin, à noter que le carnet de commandes de Reebok était en baisse de 17% à fin 2008. Cette marque avait été rachetée par Adidas en 2006 pour se renforcer face au numéro un mondial, l'américain Nike.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.