Vicat a réalisé en 2008 un bénéfice net part du groupe de 245 millions d'euros, en baisse de 18,1% en données publiées et de 14,7% à périmètre et taux de change constants.Le résultat net par action s'établit à 5,5 euros. Le cimentier versera un dividende stable à 1,5 euro par action. L'EBIT consolidé recule de 18,3% à 392 millions d'euros, et de 16,8% à périmètre et taux de change constants. La marge d'EBIT s'établit à 19,1% contre 22,5% en 2007.
L'EBITDA consolidé du Groupe affiche un recul de 10,9% par rapport à 2007, à 528 millions d'euros, et de 9,5% à périmètre et taux de change constants. La marge d'EBITDA s'établit donc à 25,7% contre 27,8% en 2007.
La rentabilité opérationnelle du groupe a aussi été affectée par la baisse des prix sur certains marchés, la hausse des prix de l'énergie et le retournement conjoncturel. Le chiffre d'affaires consolidé de l'exercice 2008 s'élève à 2,057 milliards d'euros, en retrait de 3,7% par rapport à 2007 et de 3,0% à périmètre et taux de change constants.
Le taux d'endettement financier net sur capitaux propres (gearing) du groupe s'établit à 34,7% au 31 décembre 2008 contre 30,0% au 31 décembre 2007. Il est à noter que ce niveau de gearing est en baisse notable par rapport au 30 juin 2008 où il s'élevait à 38%.
Vicat n'a pas souhaité formulé de prévision pour 2009.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Troisième cimentier français, Vicat est également présent dans les métiers de la production de béton prêt à l'emploi et de granulats ainsi que dans d'autres activités parallèles ou complémentaires. Implanté dans 8 pays - France, Etats-Unis, Turquie, Sénégal, Suisse, Egypte, Italie et Mali -, le groupe emploie plus de 6600 personnes. Son développement se poursuit sous la présidence de Jacques Merceron-Vicat.
La stratégie de Vicat vise à conjuguer les investissements dans des pays développés, générateurs de « cash-flows » plus réguliers, et, dans les pays émergents offrant d'importants potentiels de croissance à plus long terme.
Pour répondre à la demande croissante des marchés, le groupe a engagé un programme d'augmentation de ses capacités de production ciment de 50% d'ici à fin 2010. Il se fixe d'autre part pour objectif prioritaire la réalisation d'acquisitions.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur :
- Sa stratégie de développement dans les pays émergents en forte croissance.
- Sa présence géographique aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique lui permet de lisser les à-coups conjoncturels.
- Les actionnaires familiaux représentent près de 58% du capital du groupe offrant ainsi une réelle stabilité du capital.
- La société maintient ses objectifs de poursuite de l'amélioration progressive de sa rentabilité opérationnelle au cours des prochains exercices malgré la dégradation conjoncturelle aux Etats-Unis et en Europe.
Les points faibles de la valeur :
- La hausse du prix de l'énergie, ainsi que celle des prix du transport, pèsent sur la rentabilité du groupe.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat.
- Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30% des coûts de production du ciment.
- L'appréciation de l'euro face au dollar est pénalisante même si les recettes en dollars sont adossées à des coûts en dollars.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - Matériaux
Les entreprises de matériaux de construction souffrent d'un ENVIRONNEMENT dégradé dans les pays développés mais aussi d'un ralentissement de la demande émanant des pays émergents. La plupart des acteurs émettent donc des avertissements sur leurs résultats. Lafarge, qui a subi un renchérissement du coût de ses matières premières, a indiqué qu'il ne pouvait confirmer ses objectifs pour 2010. Le groupe pourrait fermer des sites de production si la situation se détériore. Il a également annoncé un nouveau plan de réduction des coûts de 400 millions d'euros sur 2009-2011. Quant à Ciments Français, la hausse du coût de l'énergie a pesé sur ses performances au troisième trimestre. Sur la période, les volumes vendus sont en retrait dans les trois métiers que sont le ciment, les granulats, et le béton prêt à l'emploi. Ces facteurs ont pesé sur le résultat d'exploitation qui a chuté de 21,5%, à 200 millions d'euros, et sur le résultat net part du groupe qui a reculé de 12,6%, à 109 millions. Le cimentier a prévu un résultat opérationnel en retrait pour cette année par rapport à celui de 2007. Saint-Gobain a également annoncé que ses résultats seraient finalement inférieurs à ses objectifs fixés pendant l'été. L'environnement économique, qui s'est encore dégradé sur les dernières semaines, pèsera sur son volume d'activité au quatrième trimestre.