Le titre Citigroup s'effondre de 31,30% à 1,76 dollar dans le courant de l'après-midi, après que le groupe bancaire a annoncé officiellement être parvenu à un accord avec les pouvoirs publics américains. L'opération entraînera en effet une forte dilution pour les actionnaires actuels de Citigroup. Selon les termes de ce deal, l'Etat reprendra jusqu'à 36% de la banque en difficulté. Le Trésor a annoncé qu'il convertirait une partie des titres préférentiels de Citigroup en actions ordinaires, ce qui pourra lui donner accès à plus d'un tiers du capital.
Jusqu'à 25 milliards de dollars de titres préférentiels seront donc ainsi convertis à un prix de conversion de 3,25 dollars pièce.
Le gouvernement a ajouté qu'il avait accepté cet accord dans la mesure où certains investisseurs privés transformaient également leurs actions préférentielles en actions ordinaires.
Cette opération constituera une nationalisation partielle de Citigroup, alors que l'Etat américain détenait jusqu'à présent environ 7,8% du groupe bancaire au terme des précédentes interventions.
Le Trésor a par ailleurs annoncé que Citigroup remplacerait la majeure partie de son conseil d'administration aussi vite que possible. Vikram Pandit, le directeur général, devrait en revanche conserver son poste.
Depuis l'automne dernier, ce nouvel accord constitue la troisième intervention de l'Etat pour venir en aide à Citigroup.
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Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.