François Bayrou a de nouveau violemment contesté mercredi la prochaine nomination de François Pérol à la tête du groupe Caisse d'Epargne/Banques Populaires, dénonçant "une violation flagrante" de la loi par ceux chargés de la faire "respecter".
"La loi est extrêmement simple : elle dit qu'une personne qui a exercé l'autorité publique sur une entreprise privée, seulement même si elle a donné un avis, n'a pas le droit d'occuper un emploi dans cette entreprise avant trois années", a affirmé le président du Mouvement Démocrate (MoDem) sur France Info.
Or, M. Pérol, "numéro 2 de l'Elysée, a piloté lui-même dans son bureau le bras de fer pour obliger les banques populaires et les caisses d'épargne à fusionner", a-t-il expliqué.
"Plus grave encore", a poursuivi M. Bayrou : "Pourquoi les Caisses d'épargne et les Banques populaires sont-elles amenées à fusionner? Parce qu'elles sont plombées par une aventure bancaire qui s'appelle Natixis. Et qui est celui qui a conseillé le montage de Natixis? C'est M. Pérol".
Il y a "violation flagrante et ouverte de la loi par ceux qui sont chargés de faire respecter la loi", a dénoncé le leader centriste, soulignant que la commission de déontologie, chargée de vérifier si un haut fonctionnaire peut partir dans le privée, "n'a pas été réunie".
Le député des Pyrénées-Atlantiques a par ailleurs contesté les compétences prêtées au secrétaire général adjoint de l'Elysée. M. Pérol "n'a jamais été banquier, il n'a jamais dirigé de banque et on va l'installer à la tête du 2e établissement bancaire français parce que simplement il est un proche du président de la République", a-t-il dit.