Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a estimé mercredi que la nomination de François Pérol à la tête de l'ensemble Caisse d'Epargne/Banque Populaire devenait "une affaire d'Etat", Nicolas Sarkozy ayant "décidé de court-circuiter" la commission de déontologie.
Le chef de l'Etat "décide de court-circuiter les instances légales pour forcer la main de la commission de déontologie et imposer un choix qui pourrait être contraire à la loi", a déclaré M. Hamon en marge d'une conférence de presse du PS sur la formation professionnelle et l'emploi.
"Une commission ne s'est pas réunie et voit ses conclusions rendues publiques par le président de la République qui prétend qu'il y a un avis", a-t-il ironisé.
"C'est en train de prendre la dimension d'une affaire d'Etat ce dossier", a-t-il poursuivi.
Selon M. Hamon, "on est en pleine dérive autoritaire monarchique, c'est le fait du prince absolu", M. Sarkozy ayant la "volonté de passer en force sur un dossier qui manifestement est loin d'être ficelé".
Le chef de l'Etat "veut placer l'un des siens, ce qui montre bien qu'il a d'autres objectifs dans cette affaire que celui seulement de l'intérêt général", à savoir "asseoir son influence dans les milieux bancaires", a-t-il conclu.