Iberdrola (+ 0,74% à 5,44 euros) fait figure de rescapé dans un marché boursier européen en nette baisse. Cette année, l'électricien espagnol vise une progression significative de son excédent brut d'exploitation (EBITDA) et un résultat net équivalent à celui de 2008. Selon Reuters, son président Ignacio Sanchez Galan a réaffirmé la volonté du groupe d'atteindre ses objectifs 2010, notamment un bénéfice net de 3,5 milliards d'euros, malgré la difficulté à prédire les évolutions des cours des matières premières. Iberdrola a aussi annoncé un dividende par action en hausse de 20% à 0,332 euro.
En 2008, Iberdrola a dégagé un bénéfice net en progression de 21,5% à 2,86 milliards d'euros et un EBITDA en hausse de 15,8% à 6,41 milliards d'euros. Cette performance est conforme aux attentes des analystes interrogés par Reuters au niveau du résultat net, mais légèrement inférieure au niveau de l'opérationnel. Le consensus pour l'EBITDA s'élevait à 6,66 milliards d'euros.
Le groupe espagnol a souligné que 57% de son EBITDA provenait des énergies renouvelables et de ses activités à l'international.
« Ces résultats, les meilleurs de l'histoire de la société, font suite à l'intégration de ScottishPower en avril 2007 et d'Energy East en septembre 2008, qui l'ont aidé à devenir le cinquième électricien mondial », lit-on dans le communiqué.
Le groupe a indiqué qu'il disposait de 8 milliards d'euros de liquidité, soit suffisamment pour couvrir ses besoins financiers pendant deux ans.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.