Coca-Cola gagne 4,29% à 43,04 dollars, porté par des performances supérieures aux attentes du marché au quatrième trimestre. Hors éléments exceptionnels, le BPA a atteint 64 cents par action contre 61 cents attendus par le consensus Reuters. En revanche, le chiffre d'affaires a baissé de 3% à 7,13 milliards, contre 7,52 milliards attendus. Le numéro un mondial des boissons non alcoolisées a également enregistré un bénéfice de 995 millions de dollars ou 43 cents par action au quatrième trimestre, soit une baisse de 18% par rapport à l'an dernier (1,21 milliard ou 52 cents par action).
Le groupe a souligné que le renforcement du dollar face aux autres monnaies avait eu un impact négatif de neuf points sur le résultat opérationnel de la période. Ces effets de change vont avoir un nouvel impact négatif compris entre 10% à 12% au résultat opérationnel du 1er trimestre 2009.
Coca-Cola a une nouvelle fois fois pu résister à la crise grâce à l'international : si les volumes ont reculé de 3% en Amérique du Nord, ils ont augmenté de 6% en Amérique latine, de 2% en Europe, de 9% dans la région Pacifique et de 7% en Eurasie et Afrique.
Le géant des sodas a précisé qu'il était en bonne voie pour réaliser 500 millions de dollars d'économies annuelles d'ici la fin de 2011.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
En France, et pour la première fois depuis de nombreuses années, les volumes vendus des produits de grande consommation ont fléchi depuis début 2008. Cette évolution n'est plus compensée par la progression des ventes en valeur, autorisée par les innovations des industriels et la demande des consommateurs pour certains produits de qualité. Les ménages se tournent plutôt vers les marques de distributeurs (MDD), qui ne cessent de grignoter des parts de marché. Les grandes marques réagissent en cherchant à consolider leur référencement chez les hard-discounters (Lidl en distribue ainsi aujourd'hui près de deux cents) ou en développant des produits de base (Danone a par exemple lancé un pack de 6 yaourts vendus à 1 euro). Se distinguer des MDD est néanmoins vital. Si Danone compte adapter ses produits à l'évolution du pouvoir d'achat, il continuera, dans le même temps, à soutenir ses marques en focalisant ses efforts sur l'innovation, la communication et la publicité.