Whirlpool recule de 10% à 32,75 dollars, après avoir publié un bénéfice de 44 millions de dollars ou 60 cents par action au quatrième trimestre, contre 187 millions ou 2,38 dollar par action un an plus tôt, soit en baisse de 77%. Le numéro un mondial de l'électroménager a été affecté par la baisse des ventes dans le monde. Ce résultat inclut une charge de restructuration de 77 millions de dollars. Le chiffre d'affaires a plongé de 19% à 4,32 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Le consensus Reuters s'attendait à des ventes de 4,88 milliards et à un BPA de 78 cents.
Les ventes en Amérique du Nord ont perdu 18% à 2,5 milliards de dollars, tandis que celles de l'Amérique latine ont reculé de 26%.
La remontée du dollar et la progression du prix des matériaux ont particulièrement affecté le groupe.
Whirlpool a indiqué qu'il allait prendre des mesures supplémentaires afin de réduire ses coûts, en raison du déclin persistant de la demande et de la volatilité de la monnaie.
Le géant américain n'a pas caché son pessimisme à court terme. "Nous nous attendons à ce que les conditions économiques soient parmi les plus difficiles en 2009 auxquelles nous ayons jamais d- faire face", a déclaré le PDG de Whirlpool Jeff M. Fettig dans un communiqué.
La direction a enfin précisé avoir récemment engagé des discussions "pour obtenir davantage de flexibilité au sein de sa structure de capital".
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'ocde (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.