Cisco Systems (+0,88% à 15,98 dollars) fait finalement mieux que résister malgré la présentation de perspectives décevantes pour le trimestre en cours. Sur cette période, Cisco anticipe un recul de ses ventes compris entre 15% et 20% alors que les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un repli de 10,5%. Le P-DG John Chambers a également prévenu qu'il pourrait supprimer jusqu'à 2000 postes si l'activité économique continuait se détériorer. En revanche, l'équipementier de réseaux a maintenu sa prévision d'une croissance de long terme située entre 12% et 17%.
Au deuxième trimestre, clos fin janvier, Cisco a pourtant réalisé une performance supérieure aux attentes, même si son bénéfice net a fondu de 27% à 1,5 milliard de dollars, soit 26 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est en effet élevé à 32 cents, soit 2 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes. Le chiffre d'affaires a atteint 9,1 milliards de dollars, en recul de 7,5%. Wall Street attendait 9 milliards de ventes.
L'équipementier de réseaux souhaite réaliser plus d'un milliard de dollars d'économie sur une base annuelle sur l'exercice en cours. Par ailleurs, dans l'hypothèse d'une poursuite de la dégradation de la conjoncture économique, le président John Chambers a prévenu que de 1500 à 2000 postes pourraient être supprimés. Il a cependant pas indiqué qu'il ne prévoyait pas pour l'instant de suppressions d'emplois massives. Précisant qu'il entendait par cela des réductions de postes représentant 10% des effectifs. Cisco emploie actuellement 67000 personnes.
Le management a également rappelé qu'au cours des précédentes périodes économiques difficiles, Cisco avait gagné des parts de marché tout se plaçant agressivement sur de nouveaux marchés adjacents.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Gartner estime que les ventes de mobiles (en volumes) ont augmenté de seulement 5% au troisième trimestre, ce qui est une bien piètre performance pour un marché qui a triplé en volume depuis le début de la décennie. C'est pourquoi la société d'études a revu à la baisse ses prévisions pour l'année 2008. Le marché ne devrait progresser en valeur que de 4% cette année, deux fois moins vite que ce qui était prévu, pour atteindre environ 190 milliards de dollars. Les perspectives 2009 sont beaucoup plus sombres puisque le marché devrait légèrement décroître (entre 1% et 5%) en volumes, pour la première fois depuis 2001. Certains analystes, plus pessimistes, anticipent même un effondrement des ventes de 9%.